Produits de beauté : des prix enfin égaux entre les hommes et les femmes

Publié le 5 janvier 2017 à 16:30 Mis à jour le 5 janvier 2017 à 16:41
Taxe rose
Pour la première fois, Tesco aligne les prix des rasoirs pour femmes avec ceux des hommes au Royaume-Uni. Une décision révolutionnaire qui rompt avec la taxe rose.

Halte à la taxe rose chez Tesco ! Dans une lettre adressée à la parlementaire Paula Sheriff, la chaîne de distribution britannique annonce : « Nous avons aligné les prix […] de sorte que les rasoirs pour hommes et pour femmes sont au même prix par unité. Nous avons fait cela en réduisant le coût des rasoirs pour femmes ». Cette suppression de la taxe rose a été mise en place dès le 1er janvier 2017, dans les supermarchés du groupe.

LA TAXE ROSE, C’EST QUOI ?

La taxe rose ou « women tax » en anglais, est une différence de prix entre les produits « pour femme » et ceux « pour homme ». Sous prétexte que les packagings des articles féminins sont davantage travaillés, les femmes doivent payer une surtaxe. En 2015, le comparateur de prix MonsieurDrive a repéré 12 rasoirs pour hommes à 4,7 euros contre la même quantité à 5,1 euros pour les femmes. Cette différence correspond à une taxe rose de 30%. Pour les crèmes de jour, les femmes peuvent payer 9,9 euros pour 50 ml tandis que les hommes l’achètent à 9,1 euro. Au Royaume-Uni, la différence d’un panier de courses de beauté est de 1,5 euro entre les deux genres. Une injustice surprenante voire révoltante au XXIème siècle.

UNE LOI DU MARCHE DÉNONCÉE PAR LES FÉMINISTES

Dès 2014, en France, le collectif Georgette Sand passe au peigne fin les supermarchés Monoprix pour dénoncer les écarts de prix entre les articles pour homme et les articles pour femme. Surprise ! Les différences de tarifs sont bien là : brosses à dents, rasoirs, crèmes, mais aussi jeux pour enfants, pansements et bien d’autres objets témoignent de cette inégalité tarifaire. Des photos sont postées sur le tumblr « Woman tax » et l’association crée une pétition qui récolte plus de 20 000 signatures. Une initiative qui fait pression sur le gouvernement. Depuis novembre 2015, le ministère de l’Économie et des Finances prétend enquêter sur le sujet pour « mesurer la réalité des écarts ». Affaire à suivre.

A lire aussi sur notre site :

Achat durable ou jetable : deux sites pour faire le bon choix

5 questions de femmes sur l’argent

Le clip pour l’égalité hommes-femmes en Arabie Saoudite qui défie les religieux

Commentaires

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pleine vie