Faites du vélo, c’est bon pour tout !

Publié le 24 septembre 2015 à 07:00 Mis à jour le 24 septembre 2015 à 07:00
Faire du vélo, un sport complet
Excellente pour la santé, la pratique du vélo se dose à volonté. Un sport complet adapté à tous.

S’il y a un sport complet, c’est bien le vélo ! Pour l’observatoire régional de santé d’Île-de-France, tous paramètres confondus, les bénéfices de cette activité seraient 20 fois supérieurs à ses risques ! Sans compter que sa pratique diminue d’un tiers les récidives d’infarctus chez les personnes qui en ont déjà fait un. Vous pouvez doser l’effort en choisissant la durée de la balade, les parcours, le rythme. Mais aussi décider de le pratiquer à l’intérieur ou dans l’eau, seul ou en groupe. Il n’y a pratiquement aucune contre-indication médicale, bien que le certificat soit recommandé.

Des atouts santé différents selon la pratique

Fesses, arrière des jambes, cuisses, muscles posturaux de la hanche, abdominaux… tous les muscles sont sollicités. Leur travail varie selon que vous optez pour le rétropédalage en piscine, que vous adoptez la position de la danseuse ou que vous pédalez le dos bien droit. Le vélo est aussi l’activité anti-arthrose par excellence. Libérées de la charge du corps (grâce à la selle) les articulations de la hanche, du genou, de la cheville bougent en synergie pour rendre le pédalage le plus fluide et le plus souple possible afin que le corps du cycliste ne fasse qu’un avec son vélo. Un exercice de coordination qui se gère et s’apprend au fil du temps et une véritable action de renforcement musculaire autour des articulations fragilisées et douloureuses.

Promenade loisirs : j’entretiens ma vitalité

En randonnée, sur les sentiers de campagne, en ville… les promenades courtes (30 minutes) ou plus longues (de 1 à 2 heures) avec un VTC produisent des effets rapides sur le bien-être.

Pourquoi c’est bon pour moi ?

La pratique du vélo booste le système cardiovasculaire en augmentant l’endurance à l’effort et en diminuant le rythme du coeur au repos. Un facteur qui fait reculer significativement les maladies cardiovasculaires. L’activité physique améliore la fonction des vaisseaux sanguins. Cette pratique, accomplie à la bonne cadence, diminue progressivement la tension artérielle. Attention : le port d’un cardiofréquencemètre est très conseillé. Il faut adapter l’effort au rythme préconisé par le médecin (ne pas trop faire croître les pulsations par minute du coeur).

La capacité respiratoire est améliorée. Attention : en ville, la sur-oxygénation due à l’effort augmente l’absorption de particules fines. Évitez le vélo quand l’air est trop pollué, les conditions atmosphériques mauvaises et en cas de vent fort. Les articulations des chevilles, genoux et hanches sont entraînées dans les meilleures conditions et dans le même exercice pour une bonne transmission de l’énergie. Pour que ces trois articulations soient parfaitement alignées et s’accordent dans le mouvement du pédalage qui n’est pas naturel, votre selle doit être réglée à la bonne hauteur.

Rouler permet de lutter contre l’asthénie (fatigue) ou la dépression. Prendre un bon bol d’air stimule les sens. Si vous partez pour une longue balade, essayez de revenir « dos au vent » pour éviter la fatigue à l’arrivée !

Et pour s’y mettre…

Privilégiez les pistes cyclables. ­ Ayez un portable chargé à disposition. ­ Portez un casque. ­ À plusieurs, encadrez les cyclistes les moins performants. ­ Prévoyez un coupe-vent. ­ Hydratez-vous pendant la promenade. ­ Faites quelques exercices d’étirements après votre activité. Des associations ou « vélo-écoles » se multiplient en France (plus de 40 pour le moment) pour vous venir en aide par de l’apprentissage ou des locations de vélos. Un diplôme « d’éducateur mobilité à vélo » (140 heures) va d’ailleurs être créé à la rentrée 2014.

Conseil d’expert*

« En ville, évitez les pics de pollution ». Le vélo en ville est-il néfaste pour la santé ? Dans une vingtaine d’années, la pollution sera vraiment alarmante et ce, internationalement. Aujourd’hui, c’est une question de bon sens. Le vélo favorise l’activité physique et il faut faire en sorte que les bénéfices soient supérieurs aux risques. Un senior peut rouler en ville, à condition d’éviter les efforts trop intenses et de sortir hors des pics de pollution. Le port d’un masque ne retient que les particules les plus grosses alors que les fines sont responsables des problèmes respiratoires. Même si les études s’opposent, le cycliste est plus sensible que l’automobiliste à la pollution, car il reçoit les particules fines directement dans les voies aériennes supérieures.

*Anne Prudhomme, pneumologue, chef de service au centre hospitalier de Bigorre, à Tarbes.

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