4 pistes pour diminuer le coût des prothèses auditives

Publié le 22 juillet 2016 à 09:00 Mis à jour le 22 juillet 2016 à 09:00
Prothèse auditive
1 500 € par oreille en moyenne, 1 personne sur 3 qui renonce à s'équiper : l'Autorité de la concurrence propose 4 pistes pour faire baisser les coûts des audioprothèses.

L’Assurance maladie rembourse 120 € par audioprothèse, c’est peu (contre 785 € en Allemagne, 666 € en Belgique et 600 € en Italie selon l’Autorité de la concurrence).

Malgré la part remboursée par les complémentaires santé, le reste à charge pour le patient est d’environ 1 000 € par oreille.

L’Autorité de la concurrence s’est saisie du dossier et propose à chacun de lui donner son avis d’ici le 20 septembre 2016. Il suffit d’envoyer ses réponses aux questions posées.

1/ Différencier le prix de la prothèse et celui du suivi

Actuellement, le prix des audioprothèses est un forfait global comprenant l’achat de l’appareil et les prestations de suivi du patient (en général sur 5 à 6 ans). Le remboursement par la Sécurité sociale est calculé sur cette base.

L’Autorité de la concurrence propose de séparer les deux montants.

Le devis soumis au patient doit déjà distinguer le prix d’achat de l’appareil de celui des prestations d’adaptation et de suivi du patient (loi Macron du 6 août 2015).

2/ Augmenter la prise en charge par l’Assurance maladie

L’Autorité de la concurrence propose une « revalorisation du remboursement des soins par l’Assurance maladie ».

Des contreparties seraient nécessaires, par exemple la fixation « d’un prix plafond des audioprothèses notamment en entrée de gamme » ou « un forfait plafond de suivi comprenant deux visites par an sur quatre ou cinq ans, payable et remboursable chaque année ».

Autre option, « fixer un plafond de remboursement pour l’ensemble de la vente (appareil, adaptation, suivi) ». Dans ce cas, l’Assurance maladie pourrait « soumettre à son approbation préalable le devis normalisé en vue du remboursement ».

3/ Augmenter le nombre d’audioprothésistes

Faut-il maintenir un numérus clausus pour les étudiants audioprothésistes ? L’Autorité de la concurrence pose la question au vu de la faible prise en charge par l’Assurance maladie.

Au titre de l’année 2015/2016, un quota de 199 étudiants audioprothésistes a été admis en première année (ils étaient moins de 150 auparavant).

4/ Développer les réseaux de soins des mutuelles

L’Autorité de la concurrence est favorable aux réseaux de soins, dont elle note les « effets bénéfiques (…) importants tant pour les professionnels de santé affiliés (afflux de clientèle, visibilité) que pour les patients adhérents (prix plus bas et meilleure prise en charge, restauration d’une certaine symétrie d’information en faveur du patient) ».

Ces réseaux sont basés sur des partenariats entre les complémentaires santé et des professionnels de santé, sélectionnés sur appel à candidatures.

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