Cannes 2009: aux marches du palais. La suite

Publié le 20 mai 2009 à 07:05 Mis à jour le 20 mai 2009 à 10:25
Les étreintes brisées Comédie dramatique de Pedro Almodovar avec Pénélope Cruz, Lluis Homar, Blanca Portillo…

Un scénariste aveugle à la suite d’un accident de voiture raconte à un jeune homme la passion qu’il a éprouvée quatorze auparavant pour son actrice décédée dans la collision et la jalousie provoquée chez l’amant de celle-ci, un richissime industriel. A ce trio explosif se superpose une directrice de production qui, depuis des années, vit dans la culpabilité d’un secret de famille… Dans cette histoire d’amour fou mêlant trahison, fatalité et abus de pouvoir, Pedro Almodovar sublime comme jamais sa muse, l’incendiaire Pénélope Cruz dont il fait la synthèse d’une flopée d’icônes cinématographiques, des grandes dames du film noir américain aux héroïnes du néoréalisme italien. Dominée par le rouge de la passion, l’image est superbe, mais ces Etreintes brisées constituées d’allers retours passé-présent et construites comme un savant puzzle doublé d’un hommage appuyé au 7ème Art, sont certainement trop alambiquées pour nous conduire sur le terrain de l’émotion. On préfère résolument le réalisateur espagnol dans un registre plus excentrique et déjanté, à l’image de cette scène détonante où Pénélope Cruz, croyant son amant mort, s’allume en toute quiétude une cigarette sur son lit. Un opus léché, mais sans doute peu trop sage pour prétendre briguer la Palme… Stéphanie Gatignol

Sortie le 20 mai.

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