Une expo pour plonger au coeur des Mystères d’Osiris

Publié le 24 septembre 2015 à 10:00 Mis à jour le 24 septembre 2015 à 10:00
Osiris
L'Institut du Monde Arabe consacre une formidable exposition au dieu égyptien et à sa célébration. Avec, entre autres, 250 objets issus de fouilles sous-marines.

LES MYSTERES D’OSIRIS, UNE CEREMONIE FASCINANTE DE L’EGYPTE ANCIENNE

Bien que Dieu égyptien, Osiris connut un destin aux allures de… tragédie grecque ! Engendré par le Ciel et la Terre, l’infortuné devait subir la folie meurtrière de Seth, un frère jaloux qui l’élimina avec une méthodologie de serial-killer, dépeçant son corps en quatorze fragments avant de le jeter dans le Nil. Une chance pour lui : sa sœur et épouse, Isis, qui devait aimer les puzzle, réunit les morceaux et permit sa résurrection, donnant naissance à l’un des mythes fondateurs de la civilisation égyptienne. Osiris, parce qu’il avait triomphé des forces du mal, fonda la croyance religieuse en un au-delà. Dès lors, des fêtes rituelles ont rejoué sa « passion » et entretenu sa légende : ces fameuses cérémonies des « Mystères d’Osiris » dans lesquels l’IMA entraîne aujourd’hui le visiteur.

DES TRESORS REMONTES DU FONDS DES MERS

Entraine ou plutôt… immerge car, parmi les quelque 300 statues, objets de culte, céramiques, bijoux qui illustrent le propos, 250 effets ont retrouvés lors de fouilles sous-marines dirigées depuis 1997 par le Français Franck Goddio Explorant la baie d’Aboukir située à 30 km au nord-est d’Alexandrie, l’archéologue y a localisé deux cités englouties depuis le VIIIème siècle : Thônis-Héracléion et Canope. Pêche miraculeuse ! Car ces villes reliées par un canal, marquaient les points d’arrivée et de départ, d’une procession aquatique sacrée lors des Mystères d’Osiris. Une figurine momiforme de limon noir et d’orge baptisée « Osiris végétant » partait ainsi naviguer accompagnée d’une flottille de 34 barques en papyrus transportant des divinités. Remontées à l’air libre par Goddio et ses équipes, ces trésors engloutis (parmi lesquels des louches, coupes, offrandes cultuelles, barques votives, amulettes etc.) nous racontent, à travers les âges, les cérémonies sacrées.

OBJET INCONTOURNABLE POUR VISITEURS PRESSES

Outre les vestiges sauvés des eaux – que la mer, en les protégeant des pillages, nous a restitués dans un état de conservation remarquable -, une quarantaine de pièces présentes dans l’exposition, ont été prêtées par les musées du Caire et d’Alexandrie. Certaines n’avaient jamais quitté le sol égyptien. Ainsi la plus évocatrice du parcours, la représentation mystique d’Osiris sur sa couche funèbre, veillé par quatre faucons incarnant Horus, le fils vengeur et futur premier pharaon d’Egypte, né de son union posthume avec Isis. La déesse incarnée par une oiselle chevauche ici le sexe du Dieu pour en recevoir la semence divine… Salué par une exposition alliant objets remarquables et qualités didactiques, le plus « humain » des dieux d’Egypte devrait s’avérer aussi fécond pour l’IMA qu’il le fut pour la terre des Pharaons.

EN PRATIQUE

– Osiris, Mystères engloutis d’Egypte. Jusqu’au 31 janvier à l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris.

– Billetterie sur www.exposition-osiris.com

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