Edmonde Charles-Roux, une grande figure féminine de la France s’éteint

Publié le 21 janvier 2016 à 09:26 Mis à jour le 21 janvier 2016 à 10:19
Hier, mercredi 20 janvier 2015, à Marseille, s'est éteinte à 95 ans une grande dame. Elle avait laissé les clefs de l'Académie Goncourt à Bernard Pivot en 2014.

Une marseillaise née à Neuilly sur Seine, le 14 avril 1920, que son père diplomate emmènera à St Petersbourg, Istanbul,  au Caire ou bien à Prague au fil de ses affectations. Bref, une jeune cosmopolite. En 1932, année de ses 12 ans, c’est à Rome que la famille se pose, François son père devenant ambassadeur auprès du St Siège.

Edmonde l’infirmière résistante

Ambulancière elle sera blessée près de Verdun, en mai 1940, dans le bombardement de son hôpital de campagne. Elle entre dans la Résistance auprès des FTP-MOI.  Avec un véhicule de la Croix Rouge, elle transportera les clandestins, intégrant le réseau Brutus. Elle rejoint ensuite l’Etat Major du général de Lattre de Tassigny, avec un seul livre de chevet, selon Le Monde, « Guerre et paix » de Tolstoï. La jeune femme est blessée à nouveau lors de l’entrée de l’armée française en Autriche.

Edmonde la journaliste romancière

Rejetée par son milieu à la fin de la guerre, parce qu’elle aurait vécu entourée de prisonniers et même de communistes pendant la guerre, ce qui ne passe pas dans son entourage , elle rejoint Marseille et s’essaie au journalisme au magazine Elle, qui se crée alors sous la houlette talentueuse d’Hélène Lazareff. Cette passionnée de musique écrira son premier article sur Toscanini et accompagnera la naissance du Festival d’Aix en Provence. Elle devient ensuite rédactrice en chef de Vogue, donnant au magazine deux axes principaux : la mode et la culture. Elle devra quitter le magazine en 1966 pour avoir voulu mettre en couverture une mannequin noire! C’est aussi l’année de la sortie de Oublier Palerme, son premier prix Goncourt. L’occasion de rencontrer le maire de Marseille et futur mari, qui lui remet la médaille de la Ville. Elle devient rapidement madame Gaston Defferre.

Commentaires

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pleine vie