Voyage au Canada : les charmes méconnus de Toronto

Publié le 6 mai 2018 à 08:00 Mis à jour le 6 mai 2018 à 08:00
Toronto capitale de l’Ontario
Juste à l'ouest et depuis longtemps rivale du Québec, l'Ontario est méconnue des Français. Grâce à Toronto, c'est pourtant la province la plus dynamique du pays.

Lorsque l’on se rend en Ontario, la capitale provinciale est la porte d’entrée obligée. Toronto étale ses quartiers, presque à l’infini, sur les rives du lac Ontario. Une navette ferroviaire flambant neuve conduit de l’aéroport à la gare centrale, très Manhattan. D’ailleurs le quartier financier qui la prolonge n’a rien à lui envier. Il impressionne avec ses alignements de buildings où scintille la façade dorée à l’or de la Royal Bank (un excellent isolant thermique). Toronto, fédéraliste et anglophone, a supplanté Montréal dans les années 1970. Les craintes liées au nationalisme québécois y ont attiré en masse les sièges commerciaux et bancaires.

Plus haute tour durant 34 ans

Le cœur de cette mégalopole de 6 millions d’âmes où se parlent 140 langues pourrait être l’hôtel de ville, au nord du quartier financier. Conçu en 1965 par un Finlandais, il se compose d’une salle du conseil en forme de soucoupe enserrée par deux tours courbes protectrices. L’ancien bâtiment municipal en grès rose, de la fin du XIXe siècle, contraste avec ses arches romanes et son horloge à gargouilles. De l’esplanade où les jeunes s’adonnent aux selfies au milieu d’un Toronto en lettres géantes, on toucherait presque du doigt la CN Tower et ses 553 mètres. Elle fut la plus haute tour du monde durant 34 ans, jusqu’en 2009. Depuis la plate-forme à 342 mètres, les gratte-ciels gagnent en modestie. Ils poussent pourtant de façon inexorable, réduisant les bâtiments anciens à de fins moignons de façades. De l’autre côté, s’étend le lac Ontario et les 15 îles de Toronto. Elles s’égrènent en un chapelet de plages, cottages et sentiers pour marcheurs et cyclistes.

Un coeur moderne sous terre

De retour sur la terre ferme, une dizaine de quartiers ethniques, cossus ou populaires, invitent à la balade. Envie de bâtiments industriels réhabilités en terrasses, galeries, épiceries et boutiques de déco ? Alors direction Distillery Historic District, côté ouest ! Branché par le street art, les voitures transformées en pot de fleur, les surplus militaires et les restos veggie ? Ce sera Kensington Market, en marge du quartier chinois. Sur Queen Street West règnent les créateurs de mode, les designers et les jeunes chefs. On plonge sous Dundas Square, parmi des strates de commerces et de restaurants. Fasciné, déboussolé et bien bousculé, on se retrouve dans le cœur battant du monde urbain moderne. Toronto la décomplexée réserve bien des surprises aux piétons. Quoi de plus mignon que la fontaine de Berczy Park avec ses chiens en résine cracheurs d’eau ?

Guide pratique

– Se renseigner. Voir sur Destination Canada, Tourisme Ontario et Tourisme Toronto.

– Formalités. Passeport valide. Au préalable, il faut obtenir en ligne l’AVE (autorisation de voyage électronique). Elle est valable 5 ans et coûte 7 $ Ca.

– Y aller. Air France et Air Canada assurent des vols directs, réguliers et quotidiens entre Paris CDG et Toronto. Comptez 8h30 pour l’aller et 7h30 pour le retour, porté par les vents. Hors saison, les premiers prix démarrent autour de 400 € par personne pour un aller-retour.

– Voyager en groupe. Lidl Voyages propose « I love USA & Canada », au programme dense et au prix attractif. A partir de 1549 € par personne pour 11 jours / 9 nuits avec Boston, New-York, Québec, Montréal, Toronto et les chutes… Tél. 0806 008 008 (gratuit).

– Dans la valise. Electricité à 110 volts, prévoir un adaptateur pour des fiches plates à deux broches. Prenez une petite laine, même en été.

– Hôtels et restaurants. Les prix affichés n’incluent pas les taxes de 13%. Il faut également ajouter un pourboire quasi obligatoire d’environ 15%. A Toronto, l’hôtellerie est chère (au moins 150 € la nuit) et se concentre dans le quartier financier avec d’énormes structures. Citons ainsi le Chelsea Hotel avec ses 1600 chambres et ses gargantuesques buffets au petit-déjeuner.

– Se déplacer. Le métro de Toronto est profond et peu pratique, préférez les trams et les bus qui quadrillent les rues. Le bon plan c’est le laisser-passer à la journée (12 $ Ca), le week-end il est valable pour deux personnes voire un couple avec 4 enfants.

– Musée. La remarquable collection de peintures de la Art Gallery of Ontario, à Toronto, couvre toutes les périodes. Sa façade a été redessinée par le torontois Frank Gehry (l’auteur du Guggenheim à Bilbao et de la Fondation Vuitton à Paris).

– A lire. Les Guides Ulysse sont réalisés par un éditeur québécois donc très au point sur le pays. Outre le gros guide Ontario (24,99 €), on trouve un petit format « Escale à Toronto » (12,99 €).

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