Redécouvrez le château musée de la chasse à Gien 

Publié le 25 avril 2017 à 15:00 Mis à jour le 30 décembre 2022 à 10:30
Gien : le musée de la chasse rouvre ses portes
Après plus de quatre ans de travaux, le château de Gien dans le Loiret rouvre ses portes. Outre les arts cynégétiques, il présente l'histoire et les richesses naturelles du Val de Loire.

L’année 2017 fera date dans l’histoire du château-musée de Gien. Elle marque l’aboutissement de près de cinq années de travaux. Commencés en 2012, ils ont été financés par le Conseil départemental du Loiret. Les premiers visiteurs sont de retour depuis le 22 avril dans un musée entièrement repensé, et ce gratuitement jusqu’au 30 avril. La muséographie moderne met en valeur de riches collections sur les techniques de chasse au vol, à courre et à tir.

2000 m² de collections variées

Gien est l’un des tout premiers châteaux de la Loire tant par sa date de construction, dans les années 1490, que par sa situation géographique. Construit en lisière de la forêt d’Orléans, à l’emplacement d’un ancien rendez-vous de chasse, le château de Gien accueille les arts cynégétiques depuis 1952. Il rassemble des collections variées : peintures, tapisseries, dessins, gravures, sculptures, céramiques du XVIe au XXe siècle. Le département du Loiret, propriétaire et gestionnaire du château, a engagé depuis 2012 une vaste rénovation du bâtiment. Mais d’est aussi toute le muséographie qui a été revisitée. Les travaux ont par ailleurs permis d’ouvrir des espaces jusqu’à présent inaccessibles. Le musée s’étend désormais sur une surface de 2 000 m².

Multimédia et oeuvres d’art

La nouvelle présentation prend pour ligne directrice : la chasse, l’histoire et la nature en Val-de-Loire. Une quinzaine de salles d’exposition illustrent ces nouveaux thèmes. La chasse est présentée de façon pédagogique en tant qu’activité de loisir mais également à travers la découverte de la faune du Val-de-Loire. Le château de Gien prend le parti de faire se côtoyer animaux naturalisés, objets du quotidien et oeuvres d’art. Petits et grands sont invités à enrichir leurs connaissances tout en se divertissant grâce à des approches ludiques et à une immersion dans les paysages locaux. L’offre multimédia est désormais présente tout au long de la visite : créations audiovisuelles mais aussi dispositifs numériques, olfactifs, tactiles ou sonores jalonnent les différentes salles.

Survivance de la fauconnerie

Le musée présente trois grandes pratiques cynégétiques : la chasse au vol, la chasse à courre et la chasse à tir. Un espace d’introduction, présenté comme un cabinet de curiosités, propose un concentré des collections. C’est aussi une salle dédiée à la présentation du château, monument phare de la première Renaissance qui surplombe la ville. Le circuit se poursuit par la présentation d’une chasse qui existe depuis plusieurs millénaires : la chasse au vol. Originaire d’Asie centrale, cette pratique utilise des oiseaux de proie, dressés pour capturer du gibier sauvage. À partir du XVIIe siècle, la fauconnerie décline progressivement, supplantée par l’utilisation du fusil ; en France, il s’en est fallu de peu qu’elle ne disparaisse.

De la vénerie au tir

L’étage supérieur de l’aile Est du château est consacrée à la vénerie. Elle débute avec une importante collection de boutons de tenue d’équipage, renommée auprès des chasseurs à courre. La suite du parcours présente les spécificités de cette chasse très codifiée. Un important dispositif multimédia met l’accent sur les étapes qui rythment une journée de chasse à courre. La chasse à tir est présentée dans l’aile sud de l’édifice. C’est la pratique cynégétique qui compte le plus grand nombre de pratiquants. La nouvelle scénographie a gardé l’accrochage de massacres et trophées d’origine. La dernière salle est consacrée elle aussi à la chasse à tir. Une vidéo immersive y est présentée, replaçant le visiteur dans la situation du chasseur aux aguets.

Carrière et panneau

Enfin, le visiteur peut découvrir les expressions passées de la chasse au langage courant. Utilisées au quotidien, ces différentes locutions forment un fil conducteur et attestent de l’ancrage de la chasse dans notre société. Savez-vous par exemple d’où vient l’expression « Faire carrière » ? Et bien cette locution désigne une personne s’élevant progressivement dans la hiérarchie, par analogie au vol ascendant du faucon qui prend de la hauteur par paliers successifs, appelés carrières. De même « Tomber dans le panneau » : Au XVe siècle, le « panneau » est un filet tendu sur le passage des petits animaux sauvages, qui permet de les capturer sans les effrayer. Depuis, cette expression s’emploie pour dire qu’une personne s’est fait prendre au piège par sa crédulité.

A l’occasion de la réouverture, l’entrée est gratuite jusqu’au 30 avril 2017. Château-musée de Gien au 02 38 67 69 69.

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