10 moyens de l’administration pour lutter contre les stéréotypes de sexe

Publié le 9 novembre 2015 à 11:00 Mis à jour le 9 novembre 2015 à 11:00
Egalité femmes-hommes
Féminisation des métiers, usage accru du féminin, élimination des expressions sexistes : les recommandations du Haut conseil à l'égalité pour améliorer l'égalité entre les femmes et les hommes dans l'administration.

L’administration dispose depuis novembre 2015 d’un guide pratique pour communiquer sans stéréotypes. Il a été élaboré par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Avec un rappel, le neutre n’existe pas en français. Et un constat : « le masculin n’est pas plus neutre que le suffrage n’a été universel jusqu’en 1944 ».

En conséquence, de multiples conseils, plus ou moins simples à suivre.

Six réflexes de bon sens

1/ Éliminer toutes expressions sexistes

Mademoiselle, chef de famille, nom de jeune fille, nom d’épouse ou d’époux…, ces expressions doivent être éliminées de l’ensemble des documents administratifs, notamment des formulaires et des correspondances.

2/ Accorder les noms de métiers, titres, grades et fonctions avec le sexe des personnes qui les occupent.

Par exemple Madame la cheffe de bureau, la préfète, la directrice, la maire.

3/ Présenter intégralement l’identité des femmes et des hommes.

4/ Ne pas réserver aux femmes les questions sur la vie personnelle.

5/ Parler «des femmes» plutôt que de «la femme», de la «journée internationale des droits des femmes » plutôt que de la « journée de la femme » et des « droits humains » plutôt que des « droits de l’homme ».

6/ Former les professionnel.le.s : ce sera essentiel pour changer des habitudes bien ancrées.

4 changements radicaux d’habitude

1/ User du féminin et du masculin dans les messages adressés à tous et toutes

A l’oral, il est recommandé d’utiliser les mots au féminin et au masculin, par ordre alphabétique dans la mesure du possible (l’égalité femmes-hommes, les Français et les Françaises).

A l’écrit, on peut procéder comme à l’oral. L’autre option, plus compliquée, passe par l’utilisation du point en composant un mot : racine du mot + suffixe masculin + point + suffixe féminin. En pratique, cela donne par exemple un.e conseiller.ère municipal.e, les sénateur.rice.s. Ou, en 2014, 15,7 % des préfet.ète.s sont des femmes.

2/ Utiliser l’ordre alphabétique lors d’une énumération

Par exemple, elles et ils.

3/ Diversifier les représentations des femmes et des hommes pour ne pas les enfermer dans des stéréotypes.

4/ Veiller à équilibrer le nombre de femmes et d’hommes

Le champ est vaste : sur les images et dans les vidéos, à la tribune d’événements (y compris dans les temps de parole), parmi les noms de rues ou d’équipements. Par exemple, à Paris, depuis 2014, 61% des dénominations de rues ont été attribuées à des femmes.

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