Nouveau tribunal de Paris : visite en avant-première

Publié le 21 septembre 2017 à 15:02 Mis à jour le 21 septembre 2017 à 15:02
Nouveau TGI de Paris
Le tribunal de Paris quitte l'historique Palais de justice pour une tour moderne. Visite du côté de la Porte de Clichy à la rencontre de la justice du 21e siècle.

Tribunal de grande instance (TGI), chambres correctionnelles, affaires familiales… : les magistrats quittent le centre de Paris pour le 17e arrondissement.

Un saut géographique et un élan dans la modernité. Présentation des lieux en 9 points de vue.

160 mètres de haut

C’est le 3e plus haut bâtiment de Paris (après la Tour Eiffel et la Tour Montparnasse). Le bâtiment a 38 étages (plus un étage technique). Vue sur Paris depuis tous les bureaux.

Le bâtiment est relié à celui de la PJ (police judiciaire), qui a déjà quitté le « 36 Quai des Orfèvres » pour le « 36 » de la rue du Bastion (numérotation fétiche, apposée de fait dans la rue).

2,5 milliards d’euros

C’est le montant total des loyers que l’Etat versera pendant 27 ans au groupe Arélia (filiale de Bouygues) pour la construction et la gestion du bâtiment. L’Etat deviendra propriétaire en 2044.

2 500 postes de travail

Ce sont les professionnels qui auront leurs bureaux dans le tribunal. S’ajouteront les avocats et autres professionnels de la justice, et bien entendu les justiciables. Au total, 9 000 personnes devraient venir au TGI chaque jour. Par principe, les circulations seront séparées : personnels, justiciables, détenus ne se croisent pas dans les couloirs. La bibliothèque « Robert Badinter » (située au 30e étage) est réservée aux magistrats.

1 architecte de renom

Renzo Piano est l’architecte de la tour (c’est aussi l’un de ceux du Centre Pompidou, par exemple). Le choix de la Justice ne s’est pas porté sur une tour monolithique. L’œuvre de Piano est constituée d’un socle, puis de trois blocs superposés. Selon Renzo Piano, « la justice doit impressionner mais pas oppresser ». L’ensemble se veut lumineux. Le bâtiment respecte les impératifs du développement durable. Il est bien entendu très sécurisé. Des salles de crise (spécialement protégées) sont prévues en cas d’alerte.

40 guichets

Ils sont situés dans le « service d’accueil unique du justiciable ». Objectif : un même accueil, quel que soit le tribunal auquel le justiciable est confronté. Près de l’entrée, on trouve les services de l’aide juridictionnelle. Le public aura aussi sa cafétéria. A noter, un étage est prévu pour les tutelles avec accueil dédié.

90 salles d’audience

Elles sont de toutes les tailles, des plus grandes (plus de 200 personnes) pour les grands procès pénaux, jusqu’aux plus petites. Quatre salles accueillent magistrats, avocats et justiciables autour d’une grande table ronde. Objectif : favoriser la médiation et l’apaisement.

200 cellules

Elles sont destinées aux personnes en détention (dépôt de police ou transfert depuis une maison d’arrêt). Spartiates, mais éclairées par la lumière du jour.

25 kilomètres

C’est l’espace dédié aux archives, en sous-sol. Ils s’ajoutent aux 18 km de rayonnages prévus dans les étages et les bureaux.

2018

Le déménagement débutera en mars 2018. La première audience est prévue en avril (audience de référé) dans le nouveau tribunal. Le déménagement se terminera en juillet.

La Cour d’appel de Paris et la Cour de cassation restent dans le Palais de justice de l’Ile de la Cité.

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