La santé du cœur des femmes (II) : 5 mesures préventives

Publié le 20 mars 2016 à 17:00 Mis à jour le 20 mars 2016 à 17:03
La santé du coeur des femmes : 5 mesures préventives
Les facteurs de risque liés aux changements hormonaux, à la sédentarité, au stress, à une alimentation trop salée, à trop d'alcool, au stress ne sont pas une fatalité lorsque les femmes sont actrices de leur santé.

1.Équilibrer son alimentation

« Les femmes ont 2 grands ennemis à combattre : le sel et l’alcool. Éliminant moins bien le premier, elles doivent se limiter à 4 à 5 g/jour (1 g = 17 mmol* de sodium : diviser par 17 la quantité inscrite sur les étiquettes pour connaître la teneur exact d’un aliment). Côté alcool, pas plus de 4 unités** par semaine sans oublier le sucre », recommande le Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHRU de Lille.

Privilégier le régime méditerranéen : 5 légumes et 2 fruits par jour, poisson riche en oméga 3, viandes blanches, fruits secs oléagineux, huiles d’olive et de colza, ail et curcuma. « Par ailleurs bien mastiquer et manger lentement, dans de petites assiettes pour diminuer la ration alimentaire, sans sauter de repas ».

*Millimlol (mmol) : mesure qui détermine la quantité de molécule.

**1 unité d’alcool = 10 grammes d’alcool pur, soit 1 verre de vin

2.Faire de l’activité physique au quotidien

Ne pas rester assise 8 heures derrière son ordinateur, se lever toutes les 2 heures, bouger par tous les moyens. « Et en plus c’est bon pour le moral ». 30 minutes d’exercice physique par jour diminuent de 25 à 30% le risque de mortalité cardiovasculaire.

3.Arrêter le tabac

A tout âge, les bénéfices sont rapides. Son arrêt total permet de réduire le sur-risque d’infarctus d’un tiers après 2 ans et totalement après 5 ans.

4.Gérer son stress

La cohérence cardiaque aide à maîtriser le stress : 3 fois par jour, faire 5 à 6 cycles par minute de respiration de 5 secondes d’inspiration et 5 secondes d’expiration. Aller vers les autres en se mettant au bénévolat, par exemple, aide à se sentir mieux. « L’empathie libère des endorphines relaxantes », explique le Pr Mounier-Véhier.

5.Se (faire) dépister

A l’approche de la ménopause, un bilan lipidique complet, une glycémie à jeun, un dépistage de l’insuffisance rénale, voire un test, une échographie et une scintigraphie d’effort font partie des examens recommandés.

A partir de 55 ans, il faut faire un doppler vasculaire en cas de passé familial d’anévrisme ou certains symptômes (ex : un souffle vasculaire). Les femmes doivent mesurer régulièrement leur périmètre abdominal (moins de 88 cm) et leur pression artérielle aux deux bras (3 mesures au repos le matin avant ou après le petit déjeuner et 3 le soir après le dîner, 3 jours de suite). En cas d’Hyper Tension Artérielle (au-dessus de 135/85), le Pr Mounier-Vehier recommande une mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) sur 24 heures, avec le port d’un holter (brassard relié à un appareil enregistreur) notamment pour dépister une HTA nocturne.

Parler avec son médecin est essentiel

Le généraliste doit interroger la patiente sur d’éventuels ronflements, apnées du sommeil, palpitations, douleurs, essoufflement à l’effort, anxiété généralisée. « Pour certains médecins, la maladie coronaire reste une pathologie masculine. En considérant la femme comme protégée par son statut hormonal, ils sous-estiment son risque cardio-vasculaire spécifique. Il en résulte un retard diagnostic dans la prise en charge », s’inquiète le Pr Claire Mounier-Vehier.

Nos remerciements au Pr Claire Mounier-Véhier, chef du service de médecine vasculaire et hypertension artérielle au CHRU de Lille et présidente de la Fédération française de cardiologie.

A lire sur www.pleinevie.fr

La santé du cœur des femmes (I) : 10 facteurs de risque

Vidéo. Coaching Fitness et posture : 5 minutes de gym cardio

Les 10 règles pour bien vieillir

A lire sur le web

J’aime mon cœur : je me teste en 3 minutes

Commentaires

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pleine vie