Maladie de Parkinson : bientôt un nouveau traitement par lumière infrarouge ?

Publié le 21 avril 2021 à 12:50 Mis à jour le 30 décembre 2022 à 10:23
Maladie de Parkinson: une nouvelle approche thérapeutique par la lumière infrarouge
Le CHU de Grenoble et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ont annoncé le lancement d'un essai clinique sur un nouveau traitement de la maladie de Parkinson à l'aide d'un implant cérébral diffusant de la lumière proche de l'infrarouge.

Un nouveau traitement pourrait « pourrait ralentir la perte des fonctions motrices des patients » atteints de la maladie de Parkinson, indiquent le CHU de Grenoble et le CEA dans un communiqué.

Ce dernier, qui a fait ses preuves en laboratoire sur des animaux, consiste en une « stimulation cérébrale profonde », diffusée par une électrode dans le cerveau qui permet actuellement d’améliorer significativement les symptômes, mais pas de ralentir le processus dégénératif.

Une nouvelle technologie, développée depuis plusieurs années au niveau expérimental, consiste à « délivrer de la lumière proche de l’infrarouge à proximité de la zone du cerveau qui dégénère », a expliqué à l’AFP le professeur Stephan Chabardès de l’Université Grenoble Alpes.

« Chez la souris, le rat et le singe, il a été démontré que cet infrarouge avait des effets significatifs sur le ralentissement de la mort cellulaire des neurones » impliqués dans la maladie, a poursuivi ce neurochirurgien au CHU Grenoble Alpes.

Une sonde implantée dans le cerveau cible les cellules touchées par la maladie

Le CEA, le CHU Grenoble Alpes, l’Université Grenoble Alpes et Boston Scientific Corporation, société spécialisée dans les dispositifs médicaux, ont donc mis au point une sonde qui, une fois implantée dans le cerveau humain, est capable de délivrer cette lumière infrarouge. Sans être trop invasive.

A la différence de la stimulation cérébrale profonde qui délivre un courant électrique, « l’illumination dans le proche infrarouge cible la substance noire dans le cerveau, site de la dégénérescence des neurones responsables des symptômes de la maladie », détaille-t-il.

En illuminant la substance noire, les photons de la lumière agiraient sur les cellules en souffrance, comme s’ils leur redonnaient de l’énergie. « Ca a marché sur des animaux mais il faut rester prudent », a ajouté le Pr Chabardès.

Le 24 mars dernier, le neurochirurgien a opéré « avec succès » une patiente atteinte de la maladie, qui a rejoint l’essai clinique. L’équipe de recherche souhaite inclure 14 patients dans le protocole, d’une durée de quatre ans.

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