L’Agence du médicament avertit des effets secondaires d’un médicament contre la calvitie

Publié le 11 décembre 2019 à 10:00 Mis à jour le 11 décembre 2019 à 10:02
L’Agence du médicament avertit des effets secondaires d’un médicament contre la calvitie
L'Agence nationale de sécurité du médicament alerte les patients : si le finastéride est efficace contre la calvitie, il n'est pas sans risque. Le point sur ses effets secondaires.

Un point d’information de l’ANSM (l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) publié le 10 décembre alerte sur le finastéride (vendu en pharmacie sous le nom de Propecia, et ses génériques). Le médicament, prescrit pour traiter la calvitie, est pointé pour deux effets secondaires : les troubles sexuels et psychiques.

« Des patients ont rapporté des troubles sexuels. Il peut s’agir de troubles de l’érection, de l’éjaculation, de douleurs testiculaires, d’une diminution de la libido. Il est possible que ces effets persistent après l’arrêt du traitement et ce, pour une durée indéterminée » annonce l’agence sanitaire qui explique qu' »en empêchant la production de DHT, principalement responsable chez l’homme du développement des caractères sexuels (pilosité, masse musculaire…) ainsi que des capacités reproductrices, le finastéride peut induire des effets indésirables ».

Par ailleurs, « des troubles psychiques peuvent également apparaître lors d’un traitement par finastéride, tels que l’anxiété, la dépression voire des pensées suicidaires » prévient l’ANSM.

« La responsabilité de ce médicament n’est pas démontrée dans ces troubles. On a évoqué l’hypothèse selon laquelle le point de départ sont peut-être les troubles sexuels qui auraient ensuite emmenés à des troubles de l’humeur » explique Alban Dhanani, directeur des médicaments en dermatologie pour l’ANSM, interrogé par Franceinfo.

Une balance bénéfices/risques encore positive

En cas de troubles psychiques, les patients sous finastéride sont priés par l’Agence nationale de sécurité du médicament d’arrêter leur traitement. Pour les troubles sexuels, il est conseillé de consulter son médecin pour envisager, ou non, la fin du traitement.

Si le médicament fait « l’objet d’une surveillance étroite », son efficacité n’est pas remise en cause. Il peut donc continuer à être prescrit par les médecins.

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