CATARACTE, DMLA : ON SE NOURRIT EN COULEURS

Publié le 26 novembre 2015 à 14:00 Mis à jour le 26 novembre 2015 à 14:00
Alimentation riche en carotène contre les maladies des yeux
Les maladies oculaires sont à dépister au plus vite. L'alimentation peut vous aider à ralentir leur évolution très invalidante.

Les aliments incontournables

Sont recommandés les antioxydants, surtout la vitamine C (agrumes, kiwi, légumes verts, petits fruits rouges), deux caroténoïdes (lutéine et zéaxanthine) présents dans les fruits et légumes colorés de vert ou de jaune et dans le jaune d’œuf et les poissons gras riches en oméga-3, qui participent à la structure des photorécepteurs. Le taux de glutathion peroxydase (enzyme que nous fabriquons pour neutraliser les radicaux libres en excès) augmente dans le sang des personnes atteintes de DMLA ou de cataracte, précise le Dr Chevallier, « ce qui signifie un besoin supplémentaire en antioxydants d’origine alimentaire ».

Les aliments à risque

Les graisses saturées et les sucres, sources de radicaux libres, sont à éviter, car responsables du stress oxydatif. La glycation, réaction chimique entre sucres et protéines, est « responsable de l’opacification du cristallin, de l’altération de la cornée et du corps vitré, et de la dégénérescence de la rétine », indique le Dr Pélissier , chirurgien en cancérologie.

Lactose et galactose contribuent à dégrader les protéines de l’œil par accumulation d’un dérivé (galactitol) ; d’où la recommandation de ne pas trop manger de laitages. « Le cuivre, parfois donné dans des compléments antioxydants, a un effet pro-oxydant aggravant, ajoute le Dr Curtay. Si l’on prend un complexe contenant de la lutéine avec des vitamines E et C, vérifier qu’il n’en contient pas. »

PRODUITS LAITIERS : AMIS OU ENNEMIS ?

POUR

Dr Lecerf  : « Ils sont excellents pour leurs apports en calcium, vitamines B2 et B12, acides aminés, acides

gras essentiels, probiotiques, etc., jamais réunis dans d’autres types d’aliments. »

Pr Fardellone : « Les populations du Nord sont génétiquement équipées pour les tolérer ;ce n’est pas toujours le cas pour certaines populations africaines non pastorales. Les Asiatiques qui consomment peu de lait ont autant de risque d’ostéoporose que les Occidentaux, mais ils absorbent toute leur vie des aliments dits protecteurs : thé et soja contenant des phyto-œstrogènes. »

CONTRE

C’est le cas de certains généralistes ou spécialistes proches de feu le Dr Jean Seignalet. Lequel affirme qu’en explorant la littérature scientifique, « on constate que le lait de vache et ses dérives ont été incriminés dans diverses maladies (polyarthrite rhumatoïde, sclérose en plaques, certaines migraines, maladie de Crohn…) ».

Pour Thierry Souccar, « il ne faut consommer des laitages que par plaisir et de manière raisonnable, seulement si on les tolère, parce qu’ils ne sont qu’une source de calcium parmi d’autres. »

Nos experts :

Dr Laurent Chevallier, attaché au CHU de Montpellier (34), président de la commission Alimentation du réseau Environnement santé ; Dr Jean-Paul Curtay, nutrithérapeute ; Pr Patrice Fardellone, chef du service Rhumatologie au CHU d’Amiens (80) ; Dr Jean-Michel Lecerf, spécialiste en endocrinologie au CHU de Lille (59) ; Dr Édouard Pélissier, chirurgien en cancérologie ; Thierry Souccar, directeur de lanutrition.fr

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