Les yaourts contiennent des additifs malgré leur interdiction

Publié le 18 avril 2018 à 09:09 Mis à jour le 19 avril 2018 à 11:05
Yaourts aux fruits additifs
En France, les additifs sont interdits dans la composition des yaourts. Or, dans le hors-série de 60 Millions de Consommateurs de mai 2018, on apprend que les industriels ont contourné le décret d'application de ce principe. Certains yaourts fruités peuvent contenir jusqu'à 12 additifs. 

Dans le monde entier, les yaourts français sont reconnus comme étant irréprochables, simplement composés de lait auquel sont ajoutées des bactéries naturelles (lactobacillus bulgaricus et streptococcus thermophilus). Ce constat est vrai pour les yaourts natures mais il l’est beaucoup moins si l’on jette un oeil sur la composition des yaourts aux fruits. Le hors-série de 60 Millions de Consommateurs révèle que les industriels ont détourné le décret n°88-1203 (décembre 1998) qui spécifie les spécialités de laits fermentés et les yaourts. « Tout ce qui n’est pas mentionné est interdit » indique ce décret. Les additifs n’étant pas présents dans la composition, ils sont de ce fait interdits.

Jusqu’à 12 additifs dans les yaourts aux fruits

Les industriels ont pourtant trouvé la faille dans l’article 3 du décret qui stipule : « les laits fermentés peuvent être additionnés des produits suivants : arômes dans la limite de 30 % du poids du produit fini, ainsi que des sucres et autres denrées alimentaires conférant une saveur spécifique« . C’est là où le bât blesse. L’expression « autres denrées alimentaires conférant une saveur spécifique » pose question. Comme le précise le magazine « la formulation a laissé la porte ouverte aux interprétations« .

Les industriels s’y sont engouffrés sans état d’âme en incorporant des « préparations aux fruits » dans leurs yaourts. Or celles-ci contiennent moult conservateurs, colorants, épaississants et autres correcteurs d’acidité. Le fruit est dans le ver si l’on peut dire. Voilà comment certains ont détourné la loi en bernant les consommateurs. Le magazine s’en indigne fortement.

Savoir lire les étiquettes

Dans son numéro HS n°125 (mai/juin 2018), le magazine précise le nom des 50 additifs à proscrire ainsi que les risques associés à chacun. Pas très rassurant… Allergisant, cancérogène, inflammatoire, perturbateur endocrinien, maux de tête, trouble du comportement, … Ils sont identifiables par la lettre E suivie de 3 chiffres. Armez-vous de patience et surtout d’une loupe pour décrypter les étiquettes et ainsi choisir en toute connaissance de cause. Pour vous aider, il existe l’application mobile YUKA, qui décrypte les compositions des aliments transformés en un coup de scan via le smartphone. Pratique et fiable !

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