Environnement : les propositions de Marine Le Pen en 5 points

Publié le 27 avril 2017 à 13:45 Mis à jour le 23 novembre 2022 à 09:43
Le programme environnemental de Le Pen
Le point sur les propositions en matière d'environnement de Marine Le Pen, arrivée à la deuxième place au premier tour des élections présidentielles du 23 avril 2017.

Le premier tour des élections présidentielles du dimanche 23 avril a placé Marine Le Pen à la 2e place, avec 21,30% des suffrages exprimés. Elle sera donc opposée à Emmanuel Macron pour le second tour, le dimanche 7 mai. Contrairement à Benoît Hamon ou à Jean-Luc Mélenchon, la représentante du Front national n’a pas mis l’écologie au coeur de son programme. S’y trouvent cependant quelques propositions pour la défense de l’environnement.

Quelques considérations préalables

Le protectionnisme et le rétablissement des frontières figurent parmi les fondamentaux du Front national. Ils imprègnent de nombreux pans du programme du parti, y compris l’aspect environnemental. Sur les 144 engagements de Marine Le Pen, 7 (numéros 131 à 137) concernent directement l’écologie. L’esprit des mesures à venir est donné dès le n°131 : « Pour préserver l’environnement, [il faut] rompre avec le modèle économique fondé sur la mondialisation sauvage des échanges et le dumping social, sanitaire et environnemental ; la véritable écologie consiste à produire et consommer au plus près et retraiter sur place. » D’autre part, de nombreux domaines liés à l’écologie, comme la pollution de l’air ou l’agriculture biologique, ne sont pas abordés.

1. Maintien du nucléaire

Le Front national milite pour le maintien, la modernisation et la sécurisation de la filière nucléaire française (engagement 134). Cela passe par le Grand Carénage (la transformation des centrales pour qu’elles tiennent au-delà de la limite des 40 ans) et le contrôle de l’État sur EDF, « en lui redonnant une véritable mission de service public ». Il n’est plus envisagé de fermer la centrale de Fessenheim mais de la maintenir en état de marche.

2. De nouvelles sources d’énergie

L’engagement 133 préconise le développement massif des filières françaises qui se consacrent aux énergies renouvelables (solaire, biogaz, bois…). Cela doit se faire « grâce à un protectionnisme intelligent, au patriotisme économique, à l’investissement public et privé et aux commandes d’EDF ». Les éoliennes n’ont pas la cote : accusées d’enlaidir le paysage, elles doivent faire l’objet d’un moratoire immédiat. L’exploitation du gaz de schiste reste interdite. Mais cela vaut seulement « tant que des conditions satisfaisantes en matière d’environnement, de sécurité et de santé ne seront pas réunies » (engagement 136).

L’hydrogène est vu comme une source d’énergie propre, particulièrement prometteuse. Marine Le Pen souhaite développer une filière française de production, afin de réduire notre dépendance au pétrole. Idéalement un moteur à hydrogène pourrait équiper les voitures électriques de demain.

À noter que des chercheurs de l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles ou IFPEN travaillent depuis 2020 à la création d’un moteur thermique convertible à l’hydrogène. Cette nouvelle solution est destinée à faciliter la transition écologique du parc automobile.

3. Isolation des logements

« L’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas ». L’engagement 132 souhaite donc « faire de l’isolation de l’habitat une priorité budgétaire du quinquennat » ce qui permettrait de lutter contre la précarité énergétique et augmenterait le pouvoir d’achat. Des prêts à taux zéro seraient accordés. Côté construction, la réalisation d’immeubles autonomes en énergie sera favorisée. D’autre part, les nouveaux bâtiments devront respecter « la préservation de l’environnement et des espaces naturels protégés (littoral, montagne, etc.) » (engagement 143).

4. Origine des produits

Outre la question du gaz de schiste, l’engagement 136 vise à appliquer le principe de précaution en interdisant les OGM. Marine Le Pen prône un affichage précis et systématique de l’origine des produits alimentaires. Elle incitera les cantines scolaires et les restaurants d’entreprise à aller vers des produits bio et/ou locaux, sans que cela soit réellement quantifié. Le protectionnisme entre également dans l’alimentation pour en défendre la qualité. Ainsi, l’engagement 29 stipule : « afin de lutter contre la concurrence déloyale, [il faut] interdire l’importation des produits agricoles et alimentaires qui ne respectent pas les normes de production françaises en matière de sécurité sanitaire, de bien-être animal et d’environnement ».

5. Défense des animaux

Répondant aux attentes de Brigitte Bardot, l’engagement 137 vise à « faire de la protection animale une priorité nationale ». Il s’agit notamment de défendre le bien-être des animaux en interdisant l’abattage sans étourdissement préalable et en remplaçant le plus possible les expérimentations animales. De même sera refusé le modèle des fermes-usines, du type « ferme des 1000 vaches ».

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