Environnement : les propositions d’Emmanuel Macron en 5 points

Publié le 27 avril 2017 à 12:15 Mis à jour le 30 décembre 2022 à 10:30
Le programme environnemental de Macron
Le point sur les propositions en matière d'environnement d'Emmanuel Macron, arrivé en tête au premier tour des élections présidentielles du 23 avril 2017.

Le premier tour des élections présidentielles du dimanche 23 avril a placé Emmanuel Macron en tête, avec 24,01% des suffrages exprimés. Il sera donc opposé à Marine Le Pen pour le second tour, le dimanche 7 mai. Contrairement à Benoît Hamon ou à Jean-Luc Mélenchon, le leader d’En Marche n’a pas mis l’écologie au coeur de son programme. S’y trouvent cependant plusieurs propositions pour la défense de l’environnement.

Quelques considérations préalables

Partisan du libre-échange ainsi que de l’application des traités européens et internationaux, Emmanuel Macron se place dans la continuité du quinquennat de François Hollande. Sa conscience des problèmes environnementaux est clairement exprimée dans son programme présidentiel (Inventer un nouveau modèle de croissance). Ainsi déclare-t-il : « Changer le travail et l’entreprise ne suffit pas. L’essentiel est de changer notre rapport à l’écologie et à l’environnement. Des progrès ont déjà été faits, notamment en agriculture. Mais regardons les choses en face : les dégâts que nous faisons collectivement au climat et à la biodiversité sont pour beaucoup irréversibles […]. Ce n’est pas qu’une question d’énergie, même si le réchauffement climatique est la menace la plus pressante. C’est aussi une question qui est posée à chacun d’entre nous. C’est une question sur notre modèle de développement et de production qui nous est posée à tous. » De là découlent un certain nombre de mesures, plus ou moins précises.

1. Des plans d’investissement

Emmanuel Macron souhaite lancer « un grand Plan d’investissement de 50 milliards d’euros ». Déployé sur 5 ans, il doit contribuer à la qualifications des citoyens, à la transition écologique, à la révolution numérique, à la modernisation des services publics et à la rénovation urbaine. Sur cette importante enveloppe, 15 milliards seraient consacrés à la transition écologique. Dans cette logique, En Marche affirme sa volonté de faire de la France le leader mondial de la recherche sur la transition environnementale. Les spécialistes étrangers bénéficieraient de formalités d’accueil accélérées.

D’autre part, un Plan de transition agricole est prévu pour un montant de 5 milliards d’euros. Il a pour but la montée en gamme des exploitations, mais aussi l’adaptation aux normes environnementales et le bien-être animal.

2. Vers une énergie plus verte

Emmanuelle Macron réaffirme sa volonté de limiter les énergies fossiles, tant pour des raisons environnementales qu’économiques. Dans la foulée des engagements de l’actuel gouvernement, il souhaite ainsi fermer les dernières centrales à charbon dans les 5 ans. L’exploration des gaz de schiste sera interdite et aucun nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures ne sera délivré. D’ici à 2022, il s’agira de « doubler la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque ». Du côté du nucléaire, l’objectif est de réduire sa part globale à 50%. Le fermeture de la centrale de Fessenheim est confirmée et interviendra au moment de la mise en service de l’EPR de Flamanville.

3. Isolation des logements

Pour dépenser moins d’énergie, une mesure de bon sens c’est d’en gaspiller le moins possible… L’ambition d’En Marche, c’est de rénover un million de logements mal isolés d’ici 2022, et en priorité ceux des propriétaires les plus modestes. Pour cela le Crédit d’impôt Transition énergétique sera transformé en prime, à percevoir au moment des travaux et non plus l’année suivante. Les propriétaires les plus précaires seront financés via un fonds public doté d’un budget de 4 milliards d’euros. Pour la même somme, les bâtiments dépendant de l’Etat ou des collectivités locales seront rénovés et mis aux normes.

4. Une prime contre la pollution

La fiscalité du diesel va être progressivement alignée sur celle de l’essence. Le candidat souhaite diviser par deux le nombre de jours de pollution atmosphérique. Pour cela, il envisage aussi d’inciter au remplacement des vieux véhicules polluants (construits avant 2001), en créant une prime de 1000 euros pour acheter un véhicule neuf ou d’occasion moins polluant. La France devra aussi peser sur ses partenaires européens pour renforcer les normes anti-pollution de l’Union.

5. Promotion de la filière bio

L’ambition est clairement affichée : « La France doit devenir le leader de l’agriculture écologique ». D’ici la fin du quinquennat à venir, 50% des produits proposés par les cantines scolaires mais aussi les restaurants d’entreprise devront être bio, écologiques ou issus de circuits courts. Un « Grenelle de l’alimentation » viendra proposer des solutions pour manger mieux. Les oeufs de poules en batterie seront par exemple interdits d’ici 2022. Autre conséquence, le pays devra se placer en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides, en commençant par l’élimination des substances les plus dangereuses.

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