Mammographie – Dépistage cancer du sein : j’y vais ou pas ?

Publié le 10 janvier 2017 à 13:00 Mis à jour le 10 janvier 2017 à 13:00
Mammographie
Cécile Bour, radiologue, répond à nos interrogations sur le dépistage systématique du cancer du sein récemment remis en question.

Pourquoi le principe du dépistage systématique est-il aujourd’hui débattu ?

Parce qu’il détecte de petites lésions qui, le plus souvent, ne mettent pas en danger la vie des femmes. Un cancer du sein peut être lentement « actif « , rester stable ou même disparaître. Ce n’est pas le dépistage qui sauve des vies, mais bien les progrès thérapeutiques.

Dans quels cas faut-il s’y soumettre ?

L’intérêt d’un dépistage est indiscutable en cas de multiples cancers du sein dans la famille proche ou de mutation génétique. Toutefois, les modalités de cette surveillance sont encore floues : comment et à quel rythme doit-on l’exercer ?

Et pour toutes les autres femmes ?

Le risque est plus grand à partir de 50 ans, mais le dépistage systématique n’est pas la panacée. S’il prolonge la vie d’une femme sur 2 000 dépistées pendant 10 ans, il en inquiète, à tort, au moins 200. Surtout, il produit 10 « surdiagnostics », à l’origine de traitements lourds. Pas de recommandation particulière de dépistage, donc, pour une femme indemne de facteur de risque, qui voit régulièrement un médecin, palpe ses seins et écoute son corps.

Dr Cécile Bour, radiologue et membre du collectif cancer rose. Cancer-rose.fr

Propos recueillis par le Dr Brigitte Blond

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