Dragonland : une expo pas bête à découvrir en famille

Publié le 24 mai 2017 à 14:02 Mis à jour le 24 mai 2017 à 14:02
Dragonland
Ses 30 dragons animés ne sont pas toujours fantastiques, mais Dragonland nous familiarise intelligemment avec ces créatures auxquelles Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux ou Game of Thrones ont donné un nouvel envol.

La promesse de Dragonland, ce sont ces 30 créatures animées et grandeur nature auxquelles l’expo promet de nous confronter. Et elle est d’autant plus alléchante que certaines sont reproduites à partir des dessins de l’Argentin Ciruelo Cabral, un maître de science-fiction fantaisie surnommé « le Seigneur des dragons« .

Au final, soyez avertis, l’ensemble est inégal : certaines mises à scène sont plutôt réussies, mais d’autres font carton-pâte, à l’image de celles évoquant l’Asie, pourtant propice à l’inventivité.

Si le rendez-vous nous a séduits, c’est surtout pour la première partie de son parcours, destinée à lustrer d’un vernis pédagogique cette expo non muséale. Elle contextualise le monstre hybride dans une scénographie divertissante et nous sert quelques « révélations » à son sujet. Histoire de nourrir encore notre imagination, dont ce mythe fascinant est tout droit sorti. 

Sa plus ancienne représentation connue date d’il y a 6000 ans.

Elle a été retrouvée, en 1987, en Chine, ce qui n’implique pas nécessairement que le dragon, présent dans le monde entier, y soit apparu pour la première fois. En coquillages, elle ornait l’une des tombes du site néolithique de Xishuipo. Cette sépulture, reproduite à Paris, était probablement celle d’un chaman.

Son aspect a beaucoup évolué

Sous l’Antiquité, le dragon est perçu comme un serpent géant. Ses ailes n’apparaissent qu’avec le Moyen-Age européen. Une époque, où il crache, d’ailleurs, de l’eau plutôt que du feu. D’après la Bible, les serpents pourraient être des dragons ayant perdu leurs pattes.

Il revêt aussi des formes très variées. L’hydre aux multiples têtes de la mythologie grecque, la Coquatrix qui possède deux pattes et des traits de coq, la vouivre qui chassait dans les plaines d’Afrique et faisait son nid dans les sommets rocheux d’Europe en sont toutes des expressions.

Il attire les « faussaires »

Au XVIème et XVIIème siècles, des malins n’hésitent pas à fabriquer des dragons pour berner les riches collectionneurs qui se glorifient de leurs cabinets de curiosité. Le parcours présente un de ces leurres (amusant !) et une reproduction de la « Dragonite ». Cette pierre qui aurait été perdue au Moyen-Age par un dragon en vol, est, depuis, conservée au Musée d’histoire naturelle de Lucerne.

On lui attribue parfois les séismes

L’animal symbolise la puissance, l’épreuve dont il faut venir à bout. Il a participé à la création du monde et le modèle encore. Il peut être responsable des tremblements de terre et des éclipses. Mais, il protège aussi celui qui s’en attribue les capacités. Les puissants aiment l’arborer, à l’instar des empereurs chinois ou de Charlemagne sur son épée. A Bali, on suspend sa marionnette au dessus des berceaux pour protéger les bébés. 

Dragonland. Du 25 mai au 3 septembre à Paris Expo, porte de Versailles.

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