Un animal de compagnie pour un proche seul

Publié le 17 octobre 2015 à 12:00 Mis à jour le 30 décembre 2022 à 10:32
Chien ou chat
Chat, chien, oiseau sont de parfaits compagnons pour nos proches. Quand ils sont bien choisis, ils agissent positivement sur le moral, la santé, en égayant le quotidien.

Un animal de compagnie pour un proche seul peut être bienvenu. Pour faire le bon choix, il faut tenir compte de la personnalité de la personne qui va en prendre soin.

L’éclairage des experts

Dr Laetitia Barlerin, vétérinaire*

« Pour bien choisir l’animal qui conviendra à votre maman, il faut évaluer ses capacités. Si elle peut sortir, un chien est idéal. Il oblige à deux petites promenades quotidiennes et maintient un lien social. Toutefois, préférez un chien de moins de 6 kilos pour qu’il ne risque pas de la déséquilibrer, exception faite du Jack Russel Terrier, trop vif. Vous pouvez aussi opter pour un Cavalier King Charles, plus gros, mais reconnu comme animal de compagnie très doux ! Attention au budget : le caniche est parfait mais coûte cher en toilettage. Si votre parent sort peu ou pas, préférez un chat : il fait sa vie et a juste besoin d’être nourri et de voir sa litière nettoyée régulièrement, ce que peut faire un tiers (aide à domicile, voisin, vous…). C’est une présente apaisante et volontiers câline.

Que vous optiez pour l’un ou l’autre, prenez-le adulte : il sera éduqué et plus tranquille qu’un jeune animal. Les chatons notamment ont besoin de jouer et de griffer, ce qui peut être dangereux pour une personne sous anticoagulant.

Si vous allez le chercher en refuge, le vétérinaire responsable vous indiquera un animal de bon caractère et votre maman sera fière d’avoir sauvé ce compagnon à 4 pattes. Enfin les oiseaux sont un bon choix aussi : ils ne demandent que peu d’entretien (des graines et de l’eau/ jour), mettent de la vie dans la maison et conviennent aux petits budgets. »

*animatrice de l’émission « Vos Animaux » sur RMC (dimanche 6h-8h)

Sandrine Willems, psychologue clinicienne*

« L’animal est un formidable « lubrifiant social » : il permet de (re)créer du lien car lorsqu’on promène son chien, on rencontre d’autres personnes, on discute… Lors des visites des petits-enfants ou arrières petits-enfants, l’animal est un sujet d’intérêt, de conversation et de partage. Pour une personne qui ne sort plus, il est un compagnon qui rythme les journées par ses propres rythmes. En outre, la personne âgée souvent placée en situation d’assistée, redevient actrice : elle est celle dont un autre a besoin. Caresser l’animal lui permet de retrouver une sensorialité. Cette présence apporte de la tendresse, à donner et à recevoir.

On le voit bien dans les maisons de retraite où des visites d’animaux sont organisées, comment l’animal remobilise, revivifie : souvent les résidents retrouvent des gestes qu’ils avaient jadis. Je me souviens d’une patiente souffrant d’Alzheimer, qui ne parlait plus, murée dans sa souffrance. La psychologue est venue avec son chien et a réussi à ouvrir une brèche. La communication avec un animal ne passe pas par les mots, le lien peut être immédiat avec ceux qui ne sont plus que dans le ressenti. »

*auteure de « L’Animal à l’âme » (éd. Seuil, 352 p., 23 €).

Commentaires

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pleine vie