Biodiversité : disparition inquiétante chez les manchots d’Adélie

Publié le 17 février 2016 à 11:00 Mis à jour le 19 février 2016 à 10:56
manchot d’adélie
En 5 ans, 150 000 manchots d'Adélie sont morts... faute de pouvoir rejoindre les eaux dans lesquelles ils puisent leur nourriture.

La revue scientifique Antartic Science vient d’annoncer une accablante nouvelle pour la biodiversité. La population d’une colonie de manchots d’Adélie, vivant en Antarctique, est passée de 160 000 à 10 000 individus, entre 2011 et aujourd’hui.

La cause ? L’échouage de l’iceberg géant, B09B, gros comme la ville de Rome, dans la baie du Commonwealth. En s’agrégeant aux cotes, cet énorme morceau de glace a privé les sphéniscidés d’accès à la mer et donc à la nourriture ! « L’arrivée de l’iceberg dans la baie du Commonwealth, à l’est de l’Antarctique, puis l’expansion de la glace a dramatiquement allongé la distance que les manchots d’Adélie doivent parcourir pour chercher de la nourriture« , expliquent les chercheurs.

Privés de nourriture…

Pour rejoindre l’océan, le trajet qui ne comptait que quelques kilomètres s’est transformé en périple de plus de 60 kilomètres. Un parcours du combattant pour ces manchots, nageurs de talent mais piètres marcheurs. Faute de pouvoir rejoindre les eaux libres de l’océan et donc de pouvoir y trouver leur pitance, 150 000 manchots ont perdu la vie en seulement 5 années. Les adultes ont dû sacrifier leurs petits pour essayer de survivre… en vain ! Une catastrophe pour cette population qui comptait en 1913, plus de 200 000 membres.

…Les manchots dépérissent

La population de ces oiseaux marins semble, depuis, en voie d’extinction, tout du moins pour cette colonie qui existe depuis près de 100 ans. Selon les scientifiques, elle devrait « disparaître d’ici 20 ans, à moins que la glace du gigantesque iceberg ne vienne à rompre à nouveau« .

Des chercheurs français et américains avaient fait le même constat en 2014, sur une morceau de terre gelée en mer de Ross. Des milliers de manchots avaient perdu la vie, faute de pouvoir atteindre la mer et leur nourriture.

Seul réconfort, une colonie de manchots de même espèce, se porte très bien, dans la baie du Commonwealth, à quelques kilomètres de l’océan.

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