Xylella fastidiosa, une catastrophe pour les oliviers en Corse

Publié le 5 avril 2018 à 14:00 Mis à jour le 5 avril 2018 à 14:00
La tant redoutée Xylella fastidiosa a fait son apparition sur deux oliviers à Ajaccio en Corse. Cette bactérie tueuse a détruit plus d'1,5 millions d'arbres dans la région des Pouilles en Italie depuis 2013.

C’est la pire des découvertes pour les oléiculteurs corses, la Xylella Fastidiosa a fait son apparition sur deux oliviers à Ajaccio. Le Syndicat interprofessionnel des oléiculteurs de Corse (Sidoc) se dit très inquiet car la bactérie tueuse d’arbres et de plantes n’a toujours pas trouvé de traitement curatif.

1,5 millions d’oliviers détruits dans les Pouilles en Italie du Sud

On savait que la bactérie était déjà présente sur l’île depuis 2015 mais n’avait pas encore touché les oliviers, très fragiles et sensibles. De nombreux avertissements ont pourtant été émis pour empêcher la propagation de la bactérie. Les pépiniéristes ont reçu des consignes strictes pour ne plus importer de plantes susceptibles d’être contaminées, notamment le romarin, vecteur connu. Il semble donc que rien n’y fasse puisque la récente découverte de la xylella fastidiosa est bien réelle. Le Sidoc émet des doutes sur certaines dérogations qui auraient été accordées en Corse.

Les oliviers italiens ont souffert de cette maladie incurable. Près d’1,5 millions d’arbres ont péri depuis 2013, le nombre d’arbres touchés a même triplé en deux ans. Une catastrophe donc pour les producteurs d’huile d’olive.

Aucun traitement efficace

Les premières souches de la bactérie sont apparues en Californie, détruisant la vigne. Il s’agit aujourd’hui d’une contamination qui touche le bassin méditerranéen : Italie, Baléares, la région de Valence, la Corse, la Provence, …Des dizaines d’espèces sont y sont sensibles : laurier-rose, chêne vert, romarin, agrumes, mimosa, lavande, … Il n’existe aucun traitement connu contre cette dangereuse bactérie, confirment les chercheurs de l’Inra.

Le Ministère de l’Agriculture prend l’affaire très au sérieux en commandant des analyses complémentaires auprès de l’Anses, agence nationale de sécurité de l’alimentation. Rappelons qu’il y a 10.000 hectares d’oliviers en Corse, la production d’huile d’olive rapporte 3 millions d’euros par an à l’économie locale. Il y a donc urgence !

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