C’est en automne que l’on installe les plantations

Publié le 12 juin 2015 à 12:04 Mis à jour le 12 juin 2015 à 12:04
Promesse tenue, les plantations sont réussies
Voici la période idéale pour installer avec succès bon nombre de plantes au jardin. Réussite assurée !

De fin septembre à Noël, ces mois sont parfaits pour faire les plantations. La terre encore chaude du soleil estival favorise la croissance des racines et l’installation plus rapide des plantes. En outre, le retour des pluies rend le sol plus souple pour accueillir les racines et plus facile à travailler. Dans le Sud, on peut même planter jusqu’en plein hiver. Alors que les persistants ne poussent plus et que les caducs finissent de perdre leurs feuilles, on peut installer fruitiers et rosiers à racines nues, moins onéreux que ceux en conteneurs et offrant un bien plus large choix. Les végétaux plantés en cette période n’auront pas, ou très peu, besoin d’arrosages, car, durant plusieurs mois, le régime des pluies est en général suffisant. Une économie conséquente d’eau, de temps et d’énergie.

Des limites à ne pas oublier

Le froid empêche toute activité au jardin. Les sols sont difficiles à travailler et il ne faut jamais manipuler de plantes gelées. Dans les régions froides, mieux vaut donc attendre la fin de l’hiver. Enfin, les fortes pluies gorgent les sols d’eau, surtout les terrains argileux. Impossible alors de planter. Là encore, on attendra le printemps.

On prépare le printemps dès l’automne

Gage de réussite des plantations, un sol doit bien drainé. Pendant la période pluvieuse, s’il ne se forme pas de flaques durables en surface, c’est bon signe. Si vous creusez un trou de 40 cm de profondeur, l’eau ne doit pas stagner dans le fond. Plus vite elle s’infiltre, plus le sol est perméable ou bien drainé. Pourquoi ouvrir de grands trous alors qu’il ne faut pas trop enfoncer les plantes dans le sol ? Le but est de décompacter un grand volume de terre autour et sous la plante. En effet, cette dernière, ayant été cultivée dans un terreau souple, aurait du mal à poursuivre le développement de ses racines dans une terre tout à coup beaucoup plus dure. On recommande donc d’ouvrir un espace 3 fois plus grand que la motte. Si la terre du fond du trou est pauvre (blanchâtre, très sableuse…), éliminez-la et remplacez-la par un volume égal de terreau de plantation à mélanger à la terre extraite. Puis commencez à reboucher le trou avec ce mélange sur lequel vous disposerez la motte de telle sorte que son niveau supérieur soit au ras du sol d’origine. Achevez de reboucher les côtés, tassez un peu et arrosez généreusement.

Doit-on briser la motte d’une plante achetée en conteneur avant de la planter ?

Si vous ne voyez, à la surface de la motte, que de fines racines, laissez la motte intacte. Si les racines sont denses et emmêlées dans le fond du pot, vous pouvez en défaire l’extrémité et les recouper proprement. Toutefois, mieux vaut éviter d’acheter des plantes dans cet état. Privilégiez celles cultivées dans des godets spéciaux, plus hauts, qui évitent ce phénomène dommageable pour les arbres. Il est d’ailleurs conseillé d’acheter les végétaux en jeunes plants

ou à racines nues.

Pourquoi faire tremper la motte d’une plante avant la plantation ?

Si la motte est sèche, la plonger entièrement dans l’eau jusqu’à disparition des bulles d’air permet de réhydrater parfaitement le terreau ; ce qui ne se fait pas aussi bien une fois la motte dans le sol. C’est indispensable lors des plantations de printemps et d’été, alors qu’en automne, les pluies suffisent le plus souvent.

Pourquoi praliner un rosier ?

Cette méthode consiste à tremper les racines d’un rosier (ou d’un arbre acheté à racines nues, c’est-à-dire sans motte de terreau) dans un mélange de poudre de pralin (disponible en jardinerie) et d’eau, pendant plusieurs heures, idéalement 24. Le mélange doit rester collé aux racines. Praliner permet de mieux réhydrater les végétaux et de leur assurer ainsi une excellente reprise.

Un calendrier à respecter

On plantera successivement, du début à la fin de l’automne : les vivaces résistantes au froid et en priorité celles qui fleurissent au printemps ou en début d’été (campanule, pivoine, géranium vivace…) ; les plantes grimpantes (clématite, vigne vierge…) ; les arbres et arbustes persistants rustiques (conifères, buis, camélia…) ; les arbres et arbustes à feuillage caduc (lilas, hortensia, fruitiers, rosier…).

On repoussera à la belle saison, après les gelées : les fleurs annuelles (capucine, pois de senteur, œillet d’Inde…) ; les plantes en limite de rusticité pour la région (palmier, laurier-tin, sauge arbustive, agapanthe, fuchsia…). Elles auront toute la belle saison pour bien s’implanter. Les plantes de sol acide (rhododendron, azalée…) ne reprennent pas, ou très mal, en terrain calcaire, même dans un trou rempli de terre de bruyère. Par conséquent, mieux vaut les installer en pot dans un mélange de terreau et de terre de bruyère.

Des plantes bien adaptées

Le moyen le plus sûr de conserver ses plantes est de les choisir adaptées aux températures locales. Des plantes « limites » peuvent aussi réussir, mais dans des endroits abrités, au pied d’un mur ou d’une haie au sud, et toujours dans un sol bien drainé.

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