Laissez vos fleurs se ressemer seules

Publié le 19 juillet 2016 à 08:00 Mis à jour le 30 décembre 2022 à 10:31
Fleur
Savoir reconnaître les fleurs qui se ressèmeront toutes seules de celles qu'il faudra arracher. Pour cela, on doit les différencier entre elles, comme les annuelles et les vivaces.

Certaines plantes libèrent toutes seules leurs graines pour repousser l’année suivante. Elles le font au meilleur moment et à l’endroit qui leur convient le mieux. Profitons-en et laissons-les faire. Il suffit d’apprendre à les reconnaître, de conserver celles qui sont bien placées et d’arracher les autres. Ce mode de multiplication est fréquent chez les annuelles (cosmos, souci, bourrache…) et les vivaces (digitale, molène, lupin, euphorbe…).

UN PEU D’ORGANISATION

Les espaces les plus favorables aux semis spontanés sont inattendus : fissures, joints entre les pavés, pieds des murs… Le gravier aussi est idéal : il se réchauffe au moindre rayon de soleil, restitue la chaleur pendant les heures fraîches et conserve bien l’humidité. Dans la serre, l’ambiance douce favorise les semis de fleurs cultivées l’an passé (les œillets d’Inde au pied des tomates, par exemple). Dans les massifs, ménagez des espaces libres en bordure ou entre les plantes en place (rosiers, arbustes, vivaces) : les semis naturels vont y créer des surprises différentes chaque année.

COUPER OU CONSERVER ?

Vos fleurs annuelles refleurissent d’autant mieux tout l’été que vous coupez celles qui sont fanées. Toutefois, il faut en conserver quelques-unes sinon vous n’aurez pas de graines. Pour que le semis s’opère naturellement, privilégiez les plus belles parmi les premières épanouies. En automne, coupez ras les plantes défleuries et laissez-les sur place en guise de paillis. En fin d’hiver, ratissez les restes, binez légèrement pour enfouir les graines et guettez les jeunes plants qui émergent entre avril et mai.

MISSION D’OBSERVATION

Tout l’art du semis naturel consiste à savoir reconnaître les bonnes plantes des autres… Et elles sont nombreuses ! Attention, les jeunes plantules diffèrent parfois des plantes adultes : laissez-les pousser un peu afin que les feuilles s’affirment et que vous puissiez les reconnaître ! Si l’endroit où la plante s’est ressemée ne vous convient pas, prélevez-la en creusant profondément pour extraire une motte de terre avec toutes les racines (c’est plus facile quand la plante est jeune) et transplantez-la au meilleur endroit.

Trois fleurs fidèles : la nigelle de Damas, la molène et le pavot des jardins

La nigelle de Damas

Ses capsules rondes sont aussi jolies que ses fleurs étoilées bleues ! Elle se ressème vite en tapis dense de feuillage très fin. Garder un plant tous les 15 cm.

La molène

On reconnaît vite sa rosette argentée qui s’installe avant l’hiver et produit au printemps une grande hampe, fleurie en jaune tout l’été et sculpturale en automne.

Le pavot des jardins

Ses fleurs sont d’une grande légèreté et son feuillage bleuté caractéristique.

Après la floraison, laissez sécher sur tiges les capsules contenant les graines : elles s’en échapperont naturellement.

INVITEZ LA NATURE

Laissez une chance à d’autres fleurs issues des jardins voisins ou de la campagne, apportées par le vent ou les oiseaux. Au pied d’un mur, grattez le sol et ajoutez une fine couche de gravier. À mi-ombre, au pied d’une haie, ratissez le sol et couvrez-le de feuilles mortes broyées à la tondeuse. Au soleil, au fond du jardin, laissez libre une plate-bande et recouvrez-la de 5 cm de « foin » prélevé en août, dans un pré fleuri. Les graines qu’il contient repousseront l’année suivante.

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