Admission Post-Bac (APB), qu’est-ce que c’est ?

Publié le 17 juillet 2017 à 16:00 Mis à jour le 17 juillet 2017 à 16:00
Etudiants
Le site internet d'Admission Post-Bac (APB) est conçu pour centraliser, trier et départager les vœux de tous les lycéens désireux de poursuivre leurs études dans l'enseignement supérieur. Une mission épineuse comme le prouvent les récents déboires de nombreux candidats, toujours sans affectation.

Lancé en 2009 dans l’Hexagone, Admission Post-Bac (APB) est une plateforme numérique destinée à récolter les vœux de candidats – lycéens mais aussi étudiants en reconversion – par ordre de préférence, les transmettre aux établissements, et centraliser les réponses de ces derniers. A l’exception de certaines filières sélectives et spécialisées, telles que Sciences-Po ou Paris-Dauphine, APB propose environ 12.500 formations (IUT, BTS, prépas, universités, écoles, etc.) Le site offre également des informations sur chaque parcours proposé et permet, une fois les vœux effectués, de suivre l’avancée de son dossier.

Une procédure en quatre étapes

Chaque année les candidats ont jusqu’aux alentours du 20 mars pour s’inscrire puis jusqu’à début avril pour formuler 24 vœux d’orientation maximum. Ils ont ensuite jusqu’à fin mai pour les classer par ordre de préférence. Ils doivent enfin attendre les résultats de trois phases d’admission qui s’étalent de début juin à la troisième semaine de juillet pour connaitre leur future destination. A chaque phase, l’étudiant a le choix entre trois réponses : « oui », il accepte définitivement la proposition qui lui est faite ; « oui, mais », il accepte la proposition mais sous réserve de la réponse de candidatures mieux placées dans sa liste de vœux ; « non, mais » il refuse mais maintient sa candidature aux formations mieux placées. Il arrive aussi que le candidat décide de n’en choisir aucune, ou qu’il n’ait tout simplement aucune proposition…

Des milliers de candidats mécontents

Lundi 17 juillet 2017, soit deux jours avant la fin de la dernière phase d’admission, environ 84 % des candidats se sont vus proposer une formation, mieux que les 81% de 2015 et 2016. Pour près de 87.000 étudiants en revanche, rien. Pire, 9726 d’entre eux exactement ne se sont toujours pas vus attribuer leur premier choix à l’issu du troisième tour. Des choix pourtant opérés parmi les filières dites « non-sélectives », c’est-à-dire ouvertes à tous. Ainsi, 169 filières ont dû procéder par tirage au sort dès le premier tour. Le gouvernement a promis d’endiguer totalement cette méthode l’année prochaine.

Des raisons démographiques et budgétaires

Il existe plusieurs raisons à ces problèmes, mais les plus simples tiennent en quelques mots. De plus en plus de candidats pour de moins en moins de budget. Depuis 2015, ils sont chaque année 40.000 de plus à prétendre à des études supérieures, et les statistiques prévoient que cela perdure jusqu’en 2022. Les bancs des amphithéâtres sont pleins et les travaux d’agrandissement ou de rénovation coûtent cher, sans parler des professeurs qu’il faudrait engager.

Le gouvernement vient malgré tout d’annoncer un plan de réduction du budget de 331 millions d’euros pour l’enseignement supérieur et la recherche. Un plan qui n’affectera « ni les moyens des universités ni les programmes de recherches engagés » promet la ministre Frédérique Vidal.

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