Dis, pourquoi on se maquille ?

Publié le 19 novembre 2016 à 15:00 Mis à jour le 19 novembre 2016 à 15:00
Dis, pourquoi on se maquille
Clara, 7 ans, demande à sa grand-mère Anne, 68 ans, pourquoi on utilise des cosmétiques pour se faire belle.

Depuis la Préhistoire, hommes et femmes appliquent pigments et autres actifs sur leur peau pour se faire beaux. Retour sur une pratique aussi vieille que nous.

RITES ET BEAUTE

C’est du temps des Pharaons, 3000 ans avant notre ère, que naît le maquillage qui traversera les époques. Khôl pour les yeux, blanc de céruse pour le teint, fard végétal pour rosir les joues et rouge à lèvres sont arborés par les Egyptiens. Pour eux, être beau relève d’une responsabilité spirituelle et sacrée : il faut préserver son corps et l’entretenir. On dépose même dans les tombes des nécessaires à beauté, pour que le défunt puisse embellir son visage dans l’au-delà. Le climat très sec favorise le développement de baumes et d’onguents riches, et même d’antirides !

L’EUROPE SE FAIT BELLE

C’est au retour des croisés, dès le XIIIe siècle, que les nobles européens découvrent le fond de teint, les teintures et le parfum. Au XVIe siècle, les femmes se poudrent au blanc de céruse et à l’ocre rouge, mais ne se maquillent jamais les yeux : on ne doit pas trahir les « miroirs de l’âme ». Petit à petit, toutes les classes de la société utilisent les cosmétiques, mais les élites se réservent les poudres précieuses à base d’or et d’argent. De nos jours, si les femmes se maquillent plus au quotidien, tous les genres doivent passer par la case « make-up » avant d’entrer en scène ou de passer à la télé !

LA PLACE AU BIO

Jusqu’au début du XIXe siècle, les cosmétiques sont fabriqués à partir de produits très toxiques : sulfure de mercure, minium (teinture rouge) ou encore plomb. Heureusement, le maquillage moderne, démocratisé par le cinéma des années 1920, met à l’honneur des ingrédients neutres et beaucoup plus respectueux de la peau : argile blanche, talc ou encore poudre de riz. Depuis quelques années, on assiste même à un essor du « less is more ». On évite de faire étouffer la peau sous une poudre couvrante, et on préfère des soins hydratants qui laissent respirer l’épiderme. La chanteuse Alicia Keys a même récemment déclaré avoir arrêté de se maquiller, car elle en avait assez de cette course à la perfection, qui ne la rendait pas plus belle à ses yeux. Le début d’une nouvelle tendance ?

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