Agir pour les autres : les pionniers d’une nouvelle solidarité

Publié le 15 novembre 2016 à 13:33 Mis à jour le 30 décembre 2022 à 10:30
Flavie Flament, "On est fait pour s’entendre"
A la rencontre de ceux qui ont envie d'agir pour aider les autres. Ils se sont jetés dans la bataille afin de concrétiser leurs projets. Gros plan sur 3 engagements généreux et solidaires qui donnent foi en l'humanité. A retrouver sur "On est fait pour s'entendre" sur RTL le 15 novembre 2016.

Dans notre société malmenée où solitude et exclusion progressent, de nouvelles formes de solidarité se mettent en place. En 2016, selon « La France bénévole – Recherches et Solidarités », 63 % des Français ont donné bénévolement de leur temps pour aider les autres. Parmi leurs motivations, la responsabilité citoyenne devient plus aiguë. « Le bénévolat n’est plus seulement un acte personnel de soutien face à la crise, c’est aussi un levier d’action pour en sortir », assure le sociologue Roger Sue. 3 exemples qui reflètent une volonté d’aider l’autre à s’en sortir.

Le Parentibus pour casser l’isolement

Catherine de la Hougue, 70 ans, créatrice du Parentibus, dans la Manche. Sur les places des villages ou aux abords des marchés, Catherine apostrophe les passants, intrigués. « Vous connaissez notre bus ? Entrez donc, c’est un bus pour parler…  » L’idée du Parentibus, cet autocar itinérant, lui est venue en 2011, mais trois ans seront nécessaires pour recueillir les fonds et aménager le véhicule. Depuis, la retraitée et sa quarantaine d’écoutants bénévoles sillonnent presque chaque jour les petites routes normandes, à tour de rôle, toujours en duo. Ils accueillent les histoires de solitude, de deuils, d’alcoolisme… « Nous avons reçu plus d’un millier de personnes depuis le début ; des gens qui pensent n’avoir rien à dire mais restent une heure avec nous !  » Et les besoins sont tels que l’équipe travaille au financement d’un deuxième bus. Redonner espoir à ceux qui peinent à s’insérer dans la vie active

La Cravate solidaire pour s’insérer dans la vie active

Jacques-Henri Strubel, 26 ans, Cofondateur et Président de la Cravate solidaire à Paris. Ici, on vient chercher de la confiance en soi. « C’est le premier vecteur de réussite », affirme Jacques-Henri Strubel, l’un des trois jeunes fondateurs de l’association. En 2012, encore étudiant en école de commerce, il fait un constat : « Dans la recherche d’emploi, il existe une discrimination liée à la façon de se présenter. Comme nous avions remarqué que nos proches gardaient dans une armoire costumes et tailleurs qu’ils ne voulaient pas jeter, on s’est dit : pourquoi ne pas les donner à ceux qui en ont besoin ?  » Ainsi naît La Cravate solidaire. Les trois étudiants stockent les vêtements récupérés dans le garage de leurs parents… puis trouvent des locaux, et l’aventure prend très vite de l’ampleur. Aujourd’hui, l’association compte 150 bénévoles à Paris et a noué de nombreux partenariats avec des acteurs du domaine de l’insertion et de la réinsertion. « Les gens qui viennent nous voir bénéficient d’un coaching en image avec un bénévole spécialisé, qui leur trouve et donne une tenue adaptée à leur morphologie et à leur personnalité. L’idée est qu’ils se sentent à l’aise et valorisés. Puis, ils passent entre les mains de deux professionnels des ressources humaines pour un entretien blanc. » La seule condition pour bénéficier de cette aide 100 % gratuite : être en recherche active d’emploi.

Maison des femmes, un lieu dédié aux femmes maltraitées

Ghada Hatem, 56 ans, fondatrice la Maison des Femmes à Saint-Denis (93). Gynécologue-obstétricienne à l’hôpital Delafontaine de Saint-Denis (93), la docteure Ghada Hatem s’était depuis longtemps fixé ce cap : offrir une structure d’accueil et de soins aux femmes vulnérables ou victimes de violence : « Parmi celles que nous recevons à l’hôpital, beaucoup racontent leur parcours fracassé, les mariages forcés, les viols … On ne peut pas être indifférent, ou alors on va travailler ailleurs…  » Si l’hôpital a fourni le lieu, la Franco-Libanaise a dû batailler pour boucler le financement, démarchant collectivités et fondations. En juillet dernier, elle a enfin inauguré la Maison des femmes. Dotée d’une équipe pluridisciplinaire, elle abrite un planning familial, une unité dédiée aux violences sexuelles et conjugales et une autre pour la prise en charge des mutilations sexuelles. « La Maison est ouverte sur la rue, donc les femmes viennent facilement. Nous en accueillons une trentaine par jour. »

Pour en savoir plus, retrouvez Jeanne Thiriet, directrice de la rédaction de Pleine Vie, dans l’émission « ON EST FAIT POUR S’ENTENDRE » sur RTL, consacrée aux nouvelles formes de solidarité, mardi 15 novembre à 15 h. En présence des fondateurs de La Cravate Solidaire et du Parentibus. www.rtl.fr

ADRESSES UTILES

Parentibus : Centre d’animation Les Unelles, 11, rue Saint-Maur, 50200 Coutances. Tél. 06 20 09 13 74, www.parentibus.net

La Cravate solidaire : 134, rue Nationale, 75013 Paris, et 7 antennes en province (Lille, Lyon, Caen, Le Mans, Rouen, Pau et Dijon).

lacravatesolidaire.org

La Maison des femmes : 1, chemin du Moulin-Basset, 93205 Saint-Denis. Tél. 01 42 35 61 28, www.lamaisondesfemmes.fr

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