Coronavirus : les zones concernées par un reconfinement
« Déconfinons avec prudence pour ne pas avoir à reconfiner dans l’urgence » prévient l’Académie nationale de médecine dans un communiqué publié le 28 juin. A la lumière des différentes annonces de reconfinement dans plusieurs localités de pays voisins après une augmentation des cas de Covid-19, cet avertissement est on ne peut plus d’actualité.
Quel scénario prévu dans le cas d’un reconfinement en France ?
En France, dans l’hypothèse d’une augmentation des cas, le plan de déconfinement mis en place par Jean Castex, ancien chargé du déconfinement par le gouvernement et actuel Premier ministre, prévoit également de favoriser un reconfinement « très territorialisé ». Ce reconfinement serait décidé sur la base de trois séries d’indicateurs : la circulation du virus, la capacité de lits hospitaliers et les résultats de tests virologiques.
"On a trois séries d’indicateurs" pour décider d’un éventuel reconfinement, explique @JeanCASTEX : un indicateur de "circulation du virus", des indicateurs de "capacité de lits hospitaliers et en particulier de réanimation" et "les résultats des tests virologiques"#COVIDー19 pic.twitter.com/iTU20jDZkg
— LCP (@LCP) May 12, 2020
Invité dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin ce mercredi, le Premier ministre a confirmé cette volonté de ne pas reproduire le schéma du confinement de mars. « Un plan de reconfinement est prêt mais évidement, on ne va pas faire un éventuel reconfinement comme on a fait celui de mars […] car un confinement absolu a des conséquences terribles, humaines et économiques donc nous allons cibler » a-t-il déclaré.
Coronavirus: Jean Castex assure qu’un plan de reconfinement "ciblé" est prêt en cas de deuxième vague pic.twitter.com/mlW1rqUJgq
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Une seconde vague « dès cet été » ?
Alors que près de 2,5 millions de personnes sont concernées par un reconfinement dans les pays voisins selon Le Parisien, le quotidien publie l’interview du professeur Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière, qui craint « une seconde vague dès cet été ».
« Ce n’est pas fini […] En France, nous sommes d’un grand laxisme. On traite le virus avec mépris, on se fera rattraper » prévient-il, déplorant le peu de tests réalisés et le risque de voir augmenter le nombre de cas avec la réouverture des frontières. « Les personnes potentiellement infectées vont continuer d’embarquer, d’aller et venir en provenance de pays où le nombre de cas explose. On se voile la face et on ne fait pas bien le boulot alors qu’on le sait, le Covid-19 est une pathologie du voyageur » affirme-t-il.
Ce jeudi, dans Le Figaro, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, prévient également qu’il « faut se préparer à une reprise de l’épidémie, voire à une deuxième vague ».