François de Closets dénonce la génération née dans les années 50 : « cette génération n’est pas en droit d’exiger des choses »

Publié le 3 juin 2020 à 13:51 Mis à jour le 3 juin 2020 à 13:51
François de Closets, journaliste et essayiste, a fustigé la génération "née autour de 1950". Selon lui, les jeunes se sont sacrifiés pour leurs aînés pendant la crise sanitaire du Covid-19.

Un vif débat sur le rôle des différentes générations durant la crise sanitaire actuelle a eu lieu sur BFM TV ce midi. Invité sur le plateau de la chaîne d’information, le journaliste et essayiste de 86 ans, François de Closets est revenu sur une tribune qu’il a signée dans Le Monde, intitulée « La génération prédatrice du ‘toujours plus’, née autour de 1950, devrait avoir honte ». Cette tribune est la réponse du journaliste à une autre tribune parue dans le même quotidien trois jours plus tôt où plus de 150 personnalités appelaient à la mobilisation pour « la révolution de la longévité », dénonçant le manque de moyens pour faire face au « défi démographique du grand âge ».

Une génération « prédatrice » et « redevable » selon François de Closets

François de Closets, de son côté, a souhaité, réagir en tant « qu’ancien vieux » interpellant ces « nouveaux vieux » nés dans les années 50 et les accusant « d’appartenir à une génération prédatrice […] redevable aux moins de 60 ans ». Selon lui, les plus jeunes ont consenti à un véritable sacrifice en acceptant de se confiner pour protéger leurs aînés. « Le Covid-19 ne représente une menace mortelle que pour les plus de 64 ans. Les jeunes générations pouvaient parfaitement vivre avec et laisser mourir les anciens » écrit-il.

Ce mercredi, sur BFM TV, il ajoute que « cette génération n’est pas en droit d’exiger des choses » opposant « l’héritage qu’ils ont reçu » à « l’héritage qu’ils laissent ».

L’essayiste a été vivement contredit par Jérôme Guedj, chargé de mission sur l’isolement des personnes âgées et l’un des signataires de cette tribune qui a affirmé sur la même chaîne qu’il était « indécent de lancer une guerre des âges dans la période de crise ». « Au contraire, on a besoin de solidarité intergénérationnelle, on a besoin de prolonger le mouvement de solidarité qui s’est exprimé à l’occasion de cette crise, c’était le sens du manifeste » a-t-il ajouté.

Commentaires

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pleine vie