Le Royaume-Uni prêt à interdire les publicités sexistes

Publié le 25 juillet 2017 à 14:00 Mis à jour le 25 juillet 2017 à 14:00
La fin des pubs sexistes
L'autorité de régulation de la publicité britannique (ASA) étudie le renforcement de la législation contre les campagnes publicitaires sexistes et stéréotypées. Plusieurs pétitions circulent pour dénoncer la dégradation de l'image de la femme dans la publicité.

1981, vous souvenez-vous de cette campagne pour l’afficheur « Avenir » où l’on voyait une jeune femme (Myriam) en bikini : « le 2 septembre, j’enlève le haut ». Deux jours plus tard, seins nus affichés « Le 4 septembre, l’enlève le bas ». Entièrement nue mais de dos, l’ultime slogan est inscrit en gros sur l’affiche « Avenir, l’afficheur qui tient ses promesses ». Cette campagne d’affichage avait fait scandale à l’époque. A croire que les publicitaires n’ont toujours pas retenu la leçon. Les Anglais(es) comptent bien se faire entendre pour effacer des murs ses images stéréotypées qui ont la vie dure.

Une affiche du métro londonien en cause

En 2015, une campagne publicitaire qui vantait les mérites d’un régime protéiné, exposait une sublime blonde en maillot de bain posant la question suivante :  « Votre corps est-il prêt pour la plage ? ». Une vague de protestations sans précédent s’est alors propagée immédiatement. Une pétition a recueilli en quelques jours plus de 70 000 signatures. L’ASA, le régulateur de la publicité (sorte de CSA britannique) a reçu 400 plaintes à ce sujet. Devant l’ampleur du mouvement, les affiches ont été finalement retirées.

Le maire de Londres, Sadiq Khan, a promis lors de sa campagne électorale d’éradiquer toute publicité qui dégraderait l’image de la femme. Il est sur le point de réussir. Un rapport accablant a été remis le 17 juillet 2017 à l’ASA. Il préconise le renforcement de la législation contre les campagne publicitaires stéréotypées et hypersexualisantes. Les publicitaires et annonceurs devront donc se pencher sérieusement sur la question en établissant des règles de bons usages.

La marque Dove est pionnière en la matière

Reconnaissons que certaines marques ont pris conscience du problème. Pour preuve, la marque Dove, cosmétiques vendus en grande surface, s’engage à montrer le vrai visage des mannequins qui vantent leurs produits. Finies les retouches avec le logiciel Photoshop, les courbes des corps sont mises en valeur. On en verra jamais de jeunes femmes trop maigres sur leurs affiches. Une étude du ministère de la famille, paru en 2016, révèle que 82 % des Françaises estiment que certaines publicités donnent des complexes. Espérons que d’autres marques prennent en compte le ressenti de leurs clientes.

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