Lulu dans ma rue : des conciergeries solidaires de quartier
Ouvert depuis le 22 décembre 2016, le kiosque Lulu dans ma rue, deuxième du genre, est inauguré officiellement ce mercredi 22 mars par Brigitte Kuster, maire du 17ème, Annick Lepetit, députée de l’arrondissement et Pauline Véron, adjointe à la Maire, chargée du travail.
Après celui de la place Saint-Paul dans le 4ème arrondissement de Paris, c’est au carrefour Villiers, entre le 17ème et le 8ème que s’est installée cette drôle de maisonnette noire et verte. Mais qu’est-ce donc ? Tout simplement une conciergerie de quartier où les habitants peuvent venir réserver une heure de ménage, de repassage, de baby-sitting, une aide en informatique, en bricolage, une petite livraison ou juste emprunter un livre, en déposer un autre, boire un café, discuter…
Un projet solidaire
A l’origine de ce projet, Charles-Edouard Vincent, 45 ans. Ce polytechnicien, parti étudier dans les plus grandes universités américaines, fut à l’origine du lancement du navigateur Netscape en France… avant de changer radicalement de cap, en 2005. Dix ans chez Emmaüs, le prix du meilleur entrepreneur social en 2014 et une envie folle de monter un nouveau projet de proximité. C’est chose faite en 2015 : il décide de créer des petits comptoirs de quartier, sur le modèle des conciergeries d’hôtel dont l’objectif est de proposer des services simples aux habitants du quartier et de fournir de l’emploi à des personnes cherchant à se réinsérer !
Au printemps 2015, ouvre le premier kiosque baptisé Lulu dans ma rue, au cœur du Marais, place Saint-Paul. Et en décembre dernier, c’est sur l’avenue de Villiers que s’installe la seconde conciergerie de quartier.
6 kiosques avant l’été 2017
Soutenu par la Ville de Paris qui met à disposition des lieux pour implanter les futurs kiosques, Lulu dans ma rue devrait s’établir dans les 14ème, 15ème, 18ème et 20ème, d’ici l’été prochain. Au total ce sont une centaine de Lulus, chômeurs de longue durée, personnes au RSA ou en réinsertion, qui vont bénéficier d’un emploi et d’un suivi personnalisé.
Pari gagné pour Charles-Edouard Vincent. Avec 80 à 100 demandes par jour dans le Marais, les kiosques remettent de la vie dans leur quartier, rendent service aux uns et aux autres. Pour une somme de 5 à 10 € les 20 minutes de prestations, les habitants y trouvent leur compte, préférant descendre en bas de chez eux et parler au kiosquier plutôt que de trouver le même service sur internet !
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