Des « Hôtels hospitaliers » pour libérer des lits dans les hôpitaux
Vous n’avez pas besoin de soin hospitalier la nuit ? Désormais, 41 hôpitaux privés et publics vont proposer, pendant 3 ans, des structures d’hébergement pour éviter les déplacements inutiles entre le domicile du patient et l’hôpital. Parmi eux, le Groupe hospitalier Est, hôpital femme mère enfant (HCL) de Lyon, le Centre hospitalier universitaire de Tours, le Centre Oscar Lambret de Lille, l’Hôpital Necker (AP-HP) de Paris ou encore le Centre hospitalier universitaire de La Réunion. Le but : désengorger les hôpitaux et faire faire des économies à l’Etat. Ce service entre dans le cadre du plan de développement de l’hospitalisation ambulatoire de 2012 et adopté fin 2014.
Favoriser la chirurgie ambulatoire
Concrètement, un patient éloigné d’un hôpital, ou, n’ayant pas besoin de soin la nuit, pourra bénéficier de ce nouveau service « en amont ou en aval de prises en charge en établissement de santé ». Il pourra être logé par l’établissement même, mais dans des locaux « clairement distincts » de la partie hospitalisation, par un hôtelier ou encore par une association partenaire. Pour cela, le patient doit être « déclaré éligible par l’établissement de santé ». Le but est de favoriser la chirurgie ambulatoire, donc de fluidifier la gestion des lits ainsi que l’entrée et la sortie des services. Ces « hôtels hospitaliers » ne sont pas médicalisés et aucun soin n’y sera réalisé. Cependant, un service infirmier et des visites du médecin sont prévus si besoin.
Réduire les frais de 1.500 € à 50 € par nuit d’hospitalisation
Le second objectif est de réduire les frais d’hospitalisation. Actuellement, une journée à l’hôpital coûte à l’Etat entre 1.000 et 1.500 €. Ce dispositif permettra de faire réduire les dépenses de 50 à 150 € par nuit. Ce projet, recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) permettra de faire des économies à l’Assurance maladie. Dans un premier temps ces nuits d’hôtels seront pris en charge par l’hôpital et la mutuelle du patient, (comme à l’hôpital Robert-Debré de Paris qui pratique ce service depuis novembre 2016). A long terme, l’assurance maladie prendra tout en charge. L’expérimentation sera, quant à elle, financée par le fonds d’intervention régional (FIR).
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