Des poules pour diminuer nos déchets ménagers

Publié le 8 mars 2016 à 09:30 Mis à jour le 30 décembre 2022 à 10:31
Le retour des poules
Parce qu' elles ingurgitent jusqu'à 200 kilos de déchets organiques par an et produisent dans le même temps une moyenne de 200 œufs, les poules ont le vent en poupe. lire sur pleinevie.fr

On ne compte plus désormais les communes en France qui distribuent à leurs administrés des cocottes sur pattes. De quoi s’agit-il ? Les familles d’accueil se voient confier un ou plusieurs gallinacés et en échange du gite et du couvert, découvrent la joie de ramasser leurs propres oeufs. Ces opérations appelées « Adoptez une cocotte » font un carton : après Pincé dans la Sarthe, Mouscron en Belgique a suivi réussissant à faire chuter le contenu des poubelles organiques de ses 56 000 habitants jusqu’à 30 %. Des dizaines d’autres ont suivi : Besançon, Marmande, Toulouse, Amiens, Versailles… Idem en Seine-et-Marne et dans le Lot-et-Garonne où l’ intercommunalité du Grand Villeneuvois a offert 2000 poules bio à quelques 570 familles. En Alsace, 430 poules ont été placées auprès des habitants volontaires de quatre communes.

Des poules au ministère et dans la cour des restaurants

Les poulaillers privés se multiplient dans les jardins des 56% de Français qui vivent en maison individuelle mais aussi dans certains restaurants comme c’est le cas à Paris à La Recyclerie (XVIII eme) ou encore au fond du jardin du restaurant Le Numéro 3 au Tremblay (Yvelines)… Là à la frontière entre Paris et les puces de Clignancourt, le restô perché au dessus de la voie désaffectée de la petite ceinture, a installé ses poules sur la coulée verte. A la fin du repas, les clients placent leurs déchets organiques dans la poubelle dédiée aux poules. Au cœur de Paris, c’est le ministère de l’écologie qui a installé dans ses jardins, deux gallinacés depuis 2015. Plus loin sur les terres franciliennes, un premier poulailler collectif régional a été crée sur les 300 hectares du domaine de la Butte-Pinson. L’ association Les poules de la Butte gère le poulailler selon le principe du troc : les habitants des alentours apportent leurs déchets dégradables et repartent avec leurs œufs tout frais et bio.

Les acheteurs de poule ? Surtout des femmes

Pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir bénéficié de distribution gratuite de cocotes ou d’œufs, il n’y a que l’embarras du choix parmi les 200 races répertoriées de grandes poules (dont 45 juste en France). Les Français – ou plutôt les Françaises car ce sont avant tout les femmes qui décident de l’achat d’une poule-, raffolent désormais de la Marans, la Gournay ou encore la Sussex. Chez Truffaut, Delbard et autres jardineries, les ventes de gallinacés ont explosé. Dés les beaux jours du printemps, les familles débarquent toujours plus nombreuses pour choisir leurs belles pondeuses dont le nombre d’espèces proposées à la vente ne cessent de croître sous la pression des consommateurs et de l’engouement pour les races locales.

Des déchets ménagers qui doivent diminuer de 10%

Achat qui se complète généralement pas d’un coq afin d’éviter le chant à 4 heures du matin, les plumages arrachés sous les assauts répétés de ces mâles souvent agressifs et plus encore le risque d’avoir des œufs fécondés. Il faut reconnaître toutefois que la présence de ce trublion est un mal utile car il stimule la ponte des femelles.

Sachant que les déchets organiques représentent 30% du volume de nos poubelles et que les directives européennes fixent l’objectif de la réduction des déchets ménagers à 10% d’ici à 2020 (par rapport à 2010), les cocottes s’avèrent un très bon complément à la pratique du compost.

A lire sur pleine Vie.Fr

-Les 5 raisons d’avoir des poules chez soi

-Elever des poules dans mon jardin

A voir sur le Web

-Vidéo du premier poulailler collectif

-La ferme urbaine de La recyclerie à Paris

-Le restaurant Numéro 3

Commentaires

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pleine vie